Journal of Animal &Plant Sciences, 2015. Vol.26, Issue 2: 4058-4071
Publication date 30/9/2015, http://www.m.elewa.org/JAPS; ISSN 2071-7024
4058
Diversité végétale post-conflits armés de la Forêt
Classée du Haut-Sassandra (Centre-Ouest de la
Côte d’Ivoire)
Kouassi Apollinaire Kouakou
1
, Yao Sadaiou Sabas Barima
1*
, Akoua Tamia Madeleine
Kouakou
1
, Yao Charles Sangne
1
, Issouf Bamba
1
, N’guessan François Kouamé
2
1
Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, Unité de Formation et de Recherche en Environnement, BP 150 Daloa,
Côte d’Ivoire.
2
Université Félix Houphouët-Boigny, Unité de Formation et de Recherche en Biosciences, 22 BP 585 Abidjan 22.
Auteur pour la correspondance :
apollinairekouassi@yahoo.fr
, Tel. 0022558171955
Mots clés
: diversité floristique, espèces à statut particulier, pressions anthropiques, endémisme.
Keywords
: plant diversity, special status species, human impact, endemism.
1
RÉSUMÉ
De l'année 2000 à l'année 2011, la Côte d'Ivoire a connu une succession de crises politico-
militaires qui ne permettait pas toujours à l’État ivoirien d’étendre son autorité sur les aires
protégées, favorisant par conséquent une infiltration massive de la population dans les espaces
protégés. Ce fut le cas de la Forêt Classée du Haut-Sassandra (FCHS), située dans le Centre-
Ouest de la Côte d’Ivoire, dont la partie Nord était contigüe à la zone sans autorité légale,
pendant environ une décennie. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’état de la diversité
végétale de la zone Nord de la FCHS à la fin des conflits en Côte d’Ivoire. Pour y arriver, un
échantillonnage a été réalisé le long de transects traversant trois différents biotopes (l’intérieur
et la lisière de la forêt ainsi que la zone rurale) et dans des sites témoins. Le long de chaque
transect, une placette carrée de 20 x 20 m a été installée dans chacun des habitats, séparée l’une
de l’autre de 200 m et 8 placettes témoins de 20 x 20 m ont été installées à l’intérieur de la forêt,
dans les zones encore bien conservées. A l’issue de ces inventaires, 332 espèces végétales ont
été recensées dont les plus abondantes appartiennent aux familles des Rubiaceae (5,72 %), les
Euphorbiaceae (4,82 %) et les Fabaceae (4,22 %). Trente-sept des espèces ont des statuts
particuliers dont 2 (
Baphia bancoensis, Chrysophyllum taiense
) sont endémiques à la Côte
d’Ivoire et 37 essences forestières sont exploitables de diverses catégories. A l’issue de ces
inventaires, il ressort que la diversité floristique dans la FCHS est sous pression anthropique du
fait de l’absence des autorités dans cette forêt lors des conflits armés, occasionnant ainsi la
raréfaction voire la disparition de plusieurs espèces végétales. Cette étude met en évidence
l’impact négatif des activités anthropiques en faveur des crises dans la Forêt Classée du Haut-
Sassandra sur la diversité des espèces floristiques. Elle mérite donc une attention particulière de
la part des autorités au risque de voir cette richesse s’éroder.
ABSTRACT
From the year 2000 to the year 2011, the Côte d'Ivoire experienced a series of political and
military crises which did not allow the Ivorian government to extend its authority over protected
areas, thus promoting a massive infiltration of the protected areas by the population. This was
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4059
the case of the classified forest of Haut-Sassandra (FCHS), located in the Central West of Côte
d'Ivoire, whose northern part was adjacent to the area without lawful authority, for about a
decade. This study aims to assess the status of plant diversity in the northern part of the
classified forest of High-Sassandra at the end of conflict in Côte d'Ivoire. Sampling was
conducted along transects across three different habitats: the interior area, the edge of forest
and rural areas. Along each transect, a square of 20 x 20 m placette was installed to me in each
of the habitats separated 200 m from one to the other and 8 m placettes withnesses of 20 x 20 m
have been installed inside the forest, in the well concerced areas. At the end of these
inventories, 332 vegetable species have been countedand the most important belong to the
Rubiaceae (5.72%), the Euphorbiaceae (4. 82%), and the Fabaceae (4.22%). Thirty-seven of the
species have particular status including 2 (
Baphia bancoensis
,
Chrysophyllum taiense
) are
endemic to the Côte d’Ivoire and 37 forestery essences are exploitable in many categories. After
these inventories, it was clear that the floristic diversity in the protected forests of FCHS region
was under anthropogenic pressure due to the absence of authorities in these forests during the
armed conflicts, thus, causing the depletion or disappearance of several plant species. This
study highlights the negative impact of human activities during the crises in the classified forest
of High-Sassandra. This forest deserves special attention from the authorities at the risk of loss
this wealth.
2
INTRODUCTION
La déforestation est un phénomène qui touche
toutes les forêts tropicales, en particulier en
Amazonie, en Afrique équatoriale et en Asie du
Sud-Est. Les surfaces des forêts mondiales qui
étaient estimées à 4,077 milliards d’ha en 1990
sont passées à 3,952 milliards d’ha en 2005 (FAO,
2009) soit une disparition de plus de 10 millions
d’hectares chaque année. Selon le World
Ressources Institute (2006),
80% de la couverture
forestière mondiale originelle a été détruite ou
dégradée, essentiellement au cours des 30
dernières années. La Côte d’Ivoire n’est pas
épargnée par ce phénomène. En effet, la
couverture forestière estimée à 16 millions d’ha
dans les années 1900 (Chatelain et al, 2004) puis
évaluée à 6,38 millions d’ha en 2005 (BNETD,
2005) reste essentiellement composée de forêts
classées, de parcs nationaux et de réserves. Ces
aires protégées, dont certaines dates de l’époque
coloniale sont constituées aujourd’hui de huit (8)
parcs nationaux, près de 300 réserves naturelles
dont quinze réserves botaniques et 231 forêts
classées. Elles sont reparties sur l’ensemble du
territoire ivoirien et dans tous les écosystèmes du
pays. L’organisme public en charge de la
protection des forêts classées est la Société de
Développement des forêts (SODEFOR) et la
structure en charge de la protection des parcs et
réserves est l’office Ivoirien des parcs et Réserves
(OIPR). La diminution drastique du couvert
forestier ivoirien est à replacer dans le contexte
particulier que connait la Côte d’Ivoire depuis les
années 1990 et qui s’est accentué depuis le
déclenchement des crises politico-militaires en
2000. En effet depuis près de dix ans, les crises
successives que la Côte d’Ivoire a connues n’ont
pas permis la mise en place et le développement
de véritables politiques de protection des forêts
ivoiriennes favorisant ainsi une occupation
illégale et anarchique des aires protégées. L’une
des conséquences directes de la déforestation est
la disparition ou la raréfaction de certaines
espèces végétales, parmi lesquelles figurent les
plantes à statut particulier ou intéressantes, soit
par leur rareté, soit par leur endémisme (Aké
Assi, 2001 ; 2002). A l’instar des autres forêts
classées, la Forêt Classée du Haut-Sassandra
(FCHS) renferme des essences rares et variées
(Kouamé, 1998). Elle aurait été fortement
dégradée du fait de l’infiltration massive de
clandestins particulièrement dans la partie Nord
qui était une zone qui échappait à l’autorité
gouvernementale au cours de la période des
conflits. Elle serait sujette à de nombreux
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mouvements de populations en quête entre autres
de terres propices à l’agriculture ou de refuge. De
nombreuses études ont déjà été effectuées en
Côte d’Ivoire pour montrer l’impact des activités
anthropiques
(exploitations
forestières,
agriculture, feux de végétation, etc.) sur la flore
des aires protégées (Kouamé et al., 2004 ; Kassi et
al
., 2010 ; Adou Yao et al., 2011,). Mais celles
traitant de l’état de la diversité floristique des aires
protégées après les conflits en Côte d’Ivoire sont
rares, voire inexistantes. Pour pallier cette
insuffisance, la présente étude a été initiée avec
pour objectif d’évaluer l’état de la diversité
floristique de la partie Nord de la Forêt Classée
du Haut-Sassandra après la décennie de crises des
années 2000 en Côte d’Ivoire.
3
MÉTHODE D’ÉTUDE
3.1
Site d’étude :
La Forêt Classée du Haut
Sassandra (FCHS) est située au Centre-Ouest de
la Côte d’Ivoire (Figure 1) entre 6º51’-7º24’ de
latitude Nord et 6º59’-7 10’ de longitude Ouest.
Elle est à cheval sur la région du Haut-Sassandra
à l’Est et la région du Tonpki à l’Ouest. Selon
Guillaumet et Adjanohoun (1971), la FCHS
appartient essentiellement à la zone de forêt
dense humide semi-décidue à Celtis spp. et
Triplochiton scleroxylon
, du secteur mésophile au
sein du domaine guinéen. Sa partie Nord est une
zone de transition entre la forêt dense humide
semi-décidue à Celtis spp. et la forêt dense humide
semi-décidue à Aubrevillea kerstingii et Khaya
grandifolia
(Kouamé, 1998). La lisière de la FCHS
a été reboisée avec du teck (Tectona grandis) il y a
une vingtaine d’année par la Société de
Développement des Forêts (SODEFOR).
3.2
Plan d’échantillonnage
: Plusieurs
types d’habitats de végétation sont présents dans
la FCHS. Il s’agit entre autres, des forêts denses,
des forêts dégradées, des jachères et des champs.
Pour prendre en compte cette hétérogénéité du
milieu, les inventaires botaniques ont été réalisés
dans chacun de ces habitats. Nous y avons
adjoint la végétation située aux alentours de la
forêt classée (à environ 200 m) dans l’espace non
domanial afin de faire ressortir la dynamique
d’évolution des différents types d’habitats. Cinq
transects, chacun partant de l’intérieur de la
FCHS à la zone non domaniale (rurale) en
passant par la lisière de la FCHS, ont été installés
sur les côtés Est et Nord de la FCHS. Les centres
de ces transects sont présentés sur la Figure 1
(bordure Est et Nord). Une placette carrée de 20
x 20 m a été installée dans chacun des habitats le
long du transect et séparé l’une de l’autre de 200
m. Huit placettes témoins de 20 x 20 m ont été
installées dans des zones les plus conservées de la
FCHS. Ces milieux sont des vestiges de la
végétation présente dans la région il y’a au moins
10 ans. Il s’agit donc de la végétation qui était
présente avant la période de conflits en Côte
d’Ivoire. Les centroïdes de ces placettes sont
également illustrés sur la figure 1. Au total, le plan
d’échantillonnage était composé de 5 transects
d’une longueur de 460m chacun, comportant 15
placettes de 400 m
2
chacune et de 8 placettes
témoins de 20 m x 20 m l’unité.
3.3
Récolte des données :
Les inventaires
ont été réalisés dans le but de comparer la
diversité végétale dans les différents habitats.
Toutes les espèces végétales rencontrées dans les
placettes ont été identifiées. Les espèces
arborescentes dont le diamètre à hauteur de
poitrine (dhp) était supérieur à 10 cm ont été
mesurées et comptées. Des relevés itinérants ont
aussi été réalisés entre les placettes le long du
transect et n’ont concerné que les espèces non
rencontrées dans les placettes. Ces espèces
permettront de compléter la liste générale
floristique.
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Figure 1
: Situation géographique de la Forêt classée du Haut-Sassandra et répartition spatiale des sites
d’échantillonnage.
3.4
Analyse des données :
Les végétaux
recensés dans chaque type de biotope ont été
regroupés en genres, familles et espèces
botaniques. Ces paramètres ont permis d’avoir
une idée globale de la richesse de la composition
floristique. Le nombre d’espèces à statut
particulier et les essences exploitables ont été
déterminés en se basant sur la bibliographie
existante (Aké-Assi, 2001
, 2002 ; Kouamé,
1998). Pour l’analyse de la diversité de la flore,
différents coefficients ont été calculés. Le
Coefficient de similitude de Sϕrensen (Cs(S)) a
permis de caractériser le degré de ressemblance
de deux listes d’espèces. Il est obtenu suivant
l’équation (1).
Cs(s) =100 × 2c/(a+b) (1)
Avec a = nombre d’espèces du milieu A ; b =
nombre d’espèces du milieu B, c = nombre
d’espèces communes aux deux milieux
écologiques. Plus ce coefficient (Cs (S)) se
rapproche de 100%, les deux relevés sont
considérés comme appartenant à la même
communauté végétale. L’indice de diversité de
Shannon et Weaver (ISH) a servi à mesurer la
composition en espèces des peuplements en
tenant compte du nombre d’espèces et de leur
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abondance relative. Il est calculé à partir de
l’équation (2) :
ISH = - Pi x ln Pi (2)
Avec Pi = abondance relative de l’espèce i. ISH
est minimal (= 0) si tous les individus du
peuplement appartiennent à une seule et même
espèce ou si, dans un peuplement chaque espèce
est représentée par un seul individu, excepté une
espèce qui est représentée par tous les autres
individus du peuplement. L’indice est maximal
quand tous les individus sont répartis d’une façon
égale sur toutes les espèces. La répartition des
effectifs des différentes espèces du peuplement a
été obtenue à partir de l’indice d’équitabilité de
Piélou (E) (équation 3):
E = ISH/log2S (3)
Avec S = nombre total des espèces de l’habitat
considéré et log 2S = diversité théorique
maximale. E varie de 0 à 1 ; il est maximal quand
les espèces ont des abondances identiques dans le
peuplement et il est minimal quand une seule
espèce domine tout le peuplement. Insensible à la
richesse spécifique, l’indice d’équitabilité est très
utile pour comparer les dominances potentielles
entre sites.
La structure horizontale de la végétation a été
caractérisée à partir de la densité (D) ou le
nombre de tiges à l’hectare (équation 4) et de
l’aire basale des ligneux (A) ou la surface occupée
par le tronc d'arbre au niveau du dhp (équation
5).
D = n/s (4)
A = d² x π/4 (5)
Avec n = nombre de tiges dans les placettes du
milieu considéré et s = surface totale des
placettes en ha.
4
RESULTATS
4.1
Richesse floristique du Nord de la
forêt classée du Haut-Sassandra :
Cette étude
a permis de dénombrer 332 espèces végétales qui
se répartissent entre 239 genres et 77 familles. Le
tableau 1 représente les 10 plus importantes
familles en termes de nombre d’espèces. Il
indique que les Rubiaceae et les Euphorbiaceae
avec respectivement 19 et 16 des espèces
échantionnées sont les mieux représentées.
Tableau 1
: Listes des espèces les plus importantes en nombre d’espèces relevés dans le Nord de la
Forêt Classée du Haut-Sassandra.
N°
Nom de famille
Nombre d’espèces
Pourcentage
1
Rubiaceae
19
5,72
2
Euphorbiaceae
16
4,82
3
Fabaceae
14
4,22
4
Apocynaceae
12
3,61
5
Poaceae
12
3,61
6
Caesalpiniaceae
11
3,31
7
Sterculiaceae
11
3,31
8
Annonaceae
10
3, 01
9
Hippocrateaceae
8
2,41
10
Sapindaceae
8
2,41
11
Autres
211
63,56
La comparaison de la richesse spécifique suivant
les habitats (Figure 2) montre que l’intérieur de la
forêt présente la flore la plus riche avec au total
224 espèces (34 % de l’ensemble des espèces)
contre 167 espèces (16 %) pour la zone rurale.
Avec 25 % de l’ensemble des espèces recensées,
les sites témoins et lisières occupent les positions
intermédiaires.
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Figure 2
: Répartition des espèces dans les différents milieux.
Trente-sept (37) espèces à statut particulier ont
été inventoriées dans l’ensemble des biotopes
(Tableau 2) soit 11,44 % de l’ensemble des
espèces. Elles se rencontrent dans tous les
milieux. L’espèce Baphia bancoensis, endémique
ivoirienne (GCI) a été recensée à la fois à
l’intérieur et à la lisière de la forêt classée et
Chrysophyllum taiense
a été recensée à l’intérieur de
la forêt. Vingt-trois (23) espèces endémiques du
bloc forestier ouest africain ont été dénombrées
dont 21 espèces se trouvent aussi bien à
l’intérieur qu’à la lisière de la forêt classée et
seulement 2 se rencontrent uniquement dans la
zone rurale. Il s’agit de Cynanchum adalinae et
Spilanthes costata
. Les 12 autres espèces sont
inscrites sur la liste rouge de l’UICN. Deux parmi
elles, Milicia excelsa et Triplochiton scleroxylon sont
dans la catégorie « risque faible » et les 10 autres
dans la catégorie « vulnérable ». Deux parmi les
espèces vulnérables se rencontrent dans les trois
différents biotopes. Il s’agit de Nesogordonia
papaverifera
et de Triplochiton scleroxylon. La flore de
la FCHS présente également une importante
valeur économique. En effet, 37 espèces
inventoriées sont des essences forestières
exploitées ou exploitables comme bois d’œuvre
(Tableau 3). Ces essences forestières ont été
subdivisées en trois catégories sur la base du
critère de commercialisation en Côte d’Ivoire
(Kouamé, 1998). Ainsi, 21 essences principales
sont couramment commercialisées (catégorie 1),
10 sont sporadiquement commercialisées
(catégorie 2) et 6 sont à promouvoir (catégorie 3)
en Côte d’Ivoire.
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Tableau 2 :
Espèces à statut particulier dans les différents habitats.
Espèces
Niveau
d'endémisme
Statut
UICN
Intérieur
Lisière
Zone
rurale
Baphia bancoensis
GCI
-
1
1
0
Chrysophyllum taiense
GCI
-
1
0
0
Cola caricaefolia
GCW
-
1
0
0
Copaifera salikounda
GCW
-
1
0
0
Culcasia parviflora
GCW
-
1
0
0
Cynanchum adalinae
GCW
-
0
0
1
Dalbergia oblongifolia
GCW
-
1
1
0
Diospyros cooperi
GCW
-
1
0
0
Diospyros heudelotti
GCW, HG
-
1
0
0
Drypetes afzelli
GCW
-
1
0
0
Ehretia trachyphylla
GCW
-
1
0
0
Entandrophragma cylindricum
-
VU
1
0
0
Entandrophragma utile
-
VU
1
0
0
Eriobroma oblonga
-
VU
1
0
0
Euadenia eminens
GCW
dR
1
0
1
Guaduella oblonga
GCW
-
1
0
0
Guarea leonensis
GCW
-
1
0
0
Guibourtia ehie
-
VU
1
1
0
Khaya grandifolia
-
VU
1
0
0
Leptoderris cyclocarpa
GCW
-
0
1
0
Milicia excelsa
-
LR
1
0
1
Nesogordonia papaverifera
-
VU
1
1
1
Placodiscus attenuatus
GCW
-
1
1
0
Pterygota macrocarpa
-
VU
1
0
0
Rinorea oblongifolia
-
VU
1
0
0
Scotellia klaineana Pierre
GCW
-
1
0
0
Spilanthes costata
GCW
-
0
0
1
Terminalia ivorensis
-
VU
0
1
0
Tiliacora dinklagei
GCW
-
1
1
0
Tiliacora leonensis
GCW
1
0
0
Triclisia patens
GCW, HG
-
0
1
0
Triplochiton scleroxylon
-
LR
1
1
1
Turrea heterophylla
-
VU
1
0
0
Urera obovata
GCW
-
0
1
0
Xylia evansii
GCW, HG
-
1
0
0
Uvariopsis guineensis
GCW
-
1
1
0
Whitfieldia laterita
GCW
-
1
0
0
0 = absence ; 1 = présence ; GCI : endémique à la flore ivoirienne ; GCW : Bloc forestier ouest africain ; HG : Haute
Guinée ; LR : Risque faible ; dR : devenues rares ; VU = vulnérables ; UICN = Union Internationale pour la Conservation de
la Nature ; FCHS = Forêt Classée du Haut-Sassandra.
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Tableau 3 :
Liste des essences relevées dans la Forêt Classée du Haut-Sassandra et identifiées comme
exploitables en tant que bois d’œuvres en Côte d’Ivoire.
Espèces
Famille
Catégorie
Antiaris toxicaria
Moraceae
1
Ceiba pentandra
Bombacaceae
1
Chrysophyllum africanum
Sapotaceae
1
Entandrophragma angolense
Meliaceae
1
Entandrophragma cylindricum
Meliaceae
1
Entandrophragma utile
Meliaceae
1
Erythrophleum ivorense
Caesalpiniaceae
1
Guibourtia ehie
Caesalpiniaceae
1
Khaya grandifoliola
Meliaceae
1
Mansonia altissima
Sterculiaceae
1
Milicia excelsa
Moraceae
1
Morus mesozygia
Moraceae
1
Nesogordonia papaverifera
Sterculiaceae
1
Pouteria altissima
Sapotaceae
1
Pouteria aningeria
Sapotaceae
1
Pterygota macrocarpa
Sterculiaceae
1
Pycnanthus angolensis
Myristicaceae
1
Scotellia klaineana var. mimfiensis
Flacourtiaceae
1
Terminalia ivorensis
Combretaceae
1
Terminalia superba
Combretaceae
1
Triplochiton scleroxylon
Sterculiaceae
1
Bombax buonopozense
Bomabaceae
2
Celtis aldolfi-fredereci
Ulmaceae
2
Celtis mildbraedi
Ulmaceae
2
Alstonia boonei
Apocynaceae
2
Copaifera salikounda
Caesalpiniaceae
2
Eriobroma oblongum
Sterculiaceae
2
Funtumia africana
Apocynaceae
2
Klainedoxa gabonensis
Irvinginiaceae
2
Ricinodendron heudelotii
Euphorbiaceae
2
Sterculia rhinopetala
Sterculiaceae
2
Celtis zenkeri
Ulmaceae
3
Holoptelea grandis
Ulmaceae
3
Lannea welwitshii
Anacardiaceae
3
Parkia bicolor
Mimosaceae
3
Sterculia tragantha
Sterculiaceae
3
Xylia evansii
Mimosaceae
3
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4.2
Diversité de la flore :
Le Tableau 4
présente le degré de ressemblance entre les
différents milieux. La comparaison de ces
coefficients de similitude entre les différents
habitats indique des valeurs inférieures à 50 %.
Le plus grand coefficient (45,05 %) est obtenu
entre la zone témoin et la lisière de la forêt et le
plus faible (8,51 %) est obtenu entre la zone
témoin et la zone rurale. Toutefois, la flore à
l’intérieur de la forêt est plus proche de la zone
témoin (44,60 %) que la lisière (35,25 %) elle-
même différente de la zone rurale (27,00 %).
Tableau 4 :
Coefficients de similitude de Sørensen (%) entre les différents milieux.
Intérieur FCHS
Lisière FCHS
Zone rurale
Zone témoin
44,6
35,25
8,51
Intérieur FCHS
-
45,05
18,60
Lisière FCHS
-
-
27,00
Les valeurs des indices de diversité sont variables
d’un type de milieu à un autre (Tableau 5). Les
indices de diversité de Shannon et d’équitabilité
de Piélou sont plus importants dans les zones
témoins (6,69 et 0,91) et à l’intérieur de la FCHS
(6,96 ; 0,89) que dans la lisière (6,55 ; 0,88) et la
zone rurale (5,87 ; 0,87) suggérant que les
premières citées sont les plus diversifiées.
Cependant, l’indice d’équitabilité de la zone
témoin est plus important que celui de l’intérieur
de la FCHS et des autres habitats suggérant que
les individus sont mieux répartis entre les espèces
recensées dans les sites témoins par comparaison
aux autres habitats.
Tableau 5
: Valeurs des indices de diversité dans les différents biotopes
Zone témoin
Intérieur FCHS Lisière FCHS
Zone rurale
Nombres d'espèces
166
224
167
105
Indice de Shannon
6,69
6,96
6,55
5,87
Equitabilité
0,91
0,89
0,88
0,87
4.3
Structure de la végétation :
Les tiges
semblent très inégalement distribuées dans les
classes de diamètres dans les différents milieux
(Tableau 6). Les tiges de diamètre moyen (en cm)
appartenant aux classes [30 à 40[et [40 à 50[sont
les plus nombreuses dans la zone témoin par
rapport à la lisière de la FCHS suivi de l’intérieur
de la forêt. Les arbres de plus de 100 m de
diamètre s’observent à la lisière et à l’intérieur de
la FCHS. La zone témoin, avec une densité de
832 tiges.ha
-1
pour une aire basale de 50,88 m
2
.ha
1
est le milieu le plus boisé des différents habitats
étudiés (Tableau 6). La lisière de la forêt a aussi
une densité plus élevée (515 tiges.ha
-1
) que
l’intérieur de la forêt (380 tiges.ha
-1
). On
remarque une diminution des aires basales des
milieux conservés vers les milieux anthropisés.
Ainsi, les aires basales diminuent progressivement
à mesure qu’on passe de la zone témoin (50,88
m
2
.ha
-1
) à la zone rurale (7,29 m
2
.ha
-1
) en
traversant l’intérieur (35,88 m
2
.ha
-1
) et la lisière
(27,27 m
2
.ha
-1
) (Tableau 6).
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Tableau 6
: Distribution des tiges par classes de diamètres, nombre et pourcentage d’arbres, densité et
aire basales dans les différents biotopes. D = densité (tiges.ha
-1
), A = Aire basale (m
2
.ha
-1
).
[3
0-
40
[
[4
0-
50
[
[5
0-
60
[
[6
0-
70
[
[7
0-
80
[
[8
0-
90
[
[9
0-
10
0[
>
1
00
Total et %
D
A
Témoin
42
26
16
10
12
3
4
19
132 (39,88 %)
832
50,88
Intérieur
15
11
8
4
6
6
1
25
76 (22,96 %)
380
35,88
Lisière
9
13
16
9
12
2
12
28
101 (30,51 %)
515
27,27
Rurale
1
3
3
2
4
2
1
6
22 (6,65 %)
110
7,29
5
DISCUSSION
Nos investigations, qui se sont déroulées
uniquement dans la partie Nord de la FCHS, ont
permis d’obtenir 332 espèces. Dans l’ensemble de
cette forêt, Kouamé en 1998 avait recensé 1047
espèces. En considérant uniquement les espèces
recensées à l’intérieur de la forêt, le croisement
des deux listes d’espèces a permis d’établir une
flore riche de 1067 espèces dans la FCHS. Les
familles botaniques les plus dominantes sont les
Rubiaceae, les Euphorbiaceae et les Fabaceae.
L’abondance des Rubiaceae s’expliquerait par le
fait que la FCHS se situe dans la région forestière
Guinéo-Congolaise qui est le domaine de
prédilection des Rubiaceae (Aké-Assi, 2002). Ce
milieu n’aurait donc pas encore atteint le stade
climacique (Guillaumet et Adjanohoun, 1971). En
ce qui concerne les espèces à statut particulier,
leur présence, leur nombre et leur variété
confirme le rôle de conservation de la
biodiversité que jouent les aires protégées en
général et celle de la FCHS en particulier. En
effet, 25 espèces dénombrées sont endémiques à
l’Afrique de l’Ouest dont deux (Baphia bancoensis et
Chrysophyllum taiense
) sont endémiques à la Côte
d’Ivoire. Cependant, Kouamé (1998) avait obtenu
77 espèces endémiques à l’Afrique de l’Ouest
dont 7 espèces endémiques à la Côte d’Ivoire
dans l’ensemble de la FCHS. Il s’agit de
chrysophyllum taiense, Eugenia tabouensis, Gymnostemon
zaizou, Hibiscus tabouensis, Piptostigma fugax,
Psychotria abouabouensis, Sapium aubrevillei
. Bien que
nos travaux n’aient concerné que la partie Nord
de la FCHS, nous pouvons suggérer que de
nombreuses espèces endémiques ont disparues de
cette zone entre 2000 et 2013 et donc pendant la
période de conflits en Côte d’Ivoire, du fait des
activités anthropiques. Selon Tchouto (2004) et
Van Gemerden (2004), les espèces à statut
particulier sont les plus sensibles aux
perturbations causées par l’homme. Les activités
anthropiques dont la résultante est la destruction
de la forêt, ne favorisent pas la survie de ces
espèces qui recherchent un microclimat
particulier (Sangne et al., 2008). Cependant on
note la présence de certaines espèces particulières
dans les exploitations agricoles qui peut
s’expliquer d’une part, par la domestication de ces
plantes par les populations autochtones pour des
usages divers ou par leur utilisation par les
paysans comme ombrage aux jeunes plants,
d’autre part. C’est le cas de l’espèce Euadenia
eminens
, laissé dans les exploitations agricoles de la
zone d’étude pour ses vertus médicinales anti-
inflammatoire, antioxydants, et antibactériennes
(Dickson et al., 2012). En outre la FCHS regorge
un nombre important d’espèces exploitables. En
effet, nous avons recensé 37 espèces exploitables
avec un taux de 56,75 % des essences de
catégorie 1 (P
1
). Nos travaux confirment ainsi les
études de Kouamé (1998) qui a dénombré 72
essences principales commercialisées pour la
qualité du bois dont 38 essences de P
1,
15
essences de P
2
et 19 essences de P
3
. Le nombre
élevé d’essences commerciales dans cette forêt
fait qu’elle est sous l’influence de l’exploitation
forestière. Il est difficile, à ce jour, de savoir
quand l’exploitation forestière a débuté dans la
FCHS et la quantité de bois extraite à cause des
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coupes illégales dans cette forêt. Bien que ne
datant pas de la dernière décennie, l’exploitation
dans cette forêt s’est toutefois accentuée et est
devenue anarchique en faveur de la crise parce
qu’entre autres, l’autorité gouvernementale y était
limitée. L’exploitation forestière a donc contribué
à la dégradation du couvert végétale voire la
disparition des espèces végétales du fait
principalement des dégâts engendrés par la chute
d' arbres et le transport des grumes (Bertault et
Sist, 1999 ; Durrieu de Madron et al., 2000). Cette
activité crée des écosystèmes artificiels tels que les
zones d’abatages, les pistes d’exploitation, les
parcs de chargements, les zones brulées, etc.
(Kouamé, 1998) désorganisant ainsi l’écosystème
naturel. La richesse de la flore en essences
exploitables surtout de catégorie 1 nécessite une
surveillance particulière de la FCHS afin de
limiter les exploitations forestières clandestines.
L’analyse des coefficients de similitude entre les
différents milieux montre une différence au
niveau de la flore dans les types de biotopes.
Cette différence pourrait s’expliquer encore par
les activités humaines qui se déroulent dans la
forêt ; activités anthropiques qui selon les
gestionnaires de la FCHS (SODEFOR) serait
également accentuées pendant les dix dernières
années à la faveur des crises en Côte d’Ivoire. En
effet, l’afflux de clandestins s’est matérialisé par la
présence de nombreuses pistes menant à la
FCHS (Photo 1) et à la présence de nombreuses
plantations de cacaoyers principalement à
l’intérieur de la forêt (Photo 2). Les âges de ces
plantations étant en général inférieure à 10 ans
nous permettent de conclure que ces plantations
ont été installées pendant la période des crises des
années 2000. L’indice de Shannon montre aussi
que la flore du milieu intérieur est plus diversifiée
que la zone témoin. En effet, le calcul de l’indice
de Shannon et Weaver prend en compte toutes
les espèces des différents relevés, qu’elles soient
pionnières ou non, héliophiles ou sciaphiles,
cultivées ou spontanées. Les milieux perturbés
sont susceptibles d’être spécifiquement plus
riches que leurs homologues qui ne présentent
aucun signe d’agression (Barima et al., 2010 ;
Bogaert et al., 2011). La flore intérieure de la
FCHS étant sous pressions, les processus de
régénération, recolonisation et de succession des
espèces végétales y sont plus importants que dans
les autres parties de la forêt. La faible diversité
(valeur de l’indice de Shannon) dans la lisière
comparativement aux autres parties de la FCHS
est due au fait que cette lisière a été reboisée par
les tecks (Tectona grandis) exclusivement. Un
meilleur estimateur dans ces conditions est
l’indice d’équitabilité (Barima et al, 2012). En
effet, bien que présentant la plus grande richesse
spécifique, les espèces présentes à l’intérieur de la
FCHS sont mal réparties dans l’ensemble de la
communauté par rapport à celles de la zone
témoin. Les mesures de dhp dans la zone témoin
présentent une répartition inégale de tiges par
classes de diamètre avec dominance de tige de la
classe [30-40 [. Cependant les spécimens de gros
diamètre (> 80 cm) sont rares dans la zone
témoin. Cette situation témoignerait le mode
sélectif de l’exploitation forestière dans la zone
d’étude. En effet, les grumes de gros diamètres
sont les premiers à être extirpé de la forêt ; les
arbres de petits et moyens diamètres étant peu
lucratifs. Des traces d’exploitations forestières
étaient encore visibles dans certaines zones
témoin. La lisière de la forêt, reboisée à partir du
teck il y’a environ 20 ans compte une densité en
tiges plus importante que l’intérieur de la FCHS.
Les pieds de tecks, de petit diamètre,
n’intéressent pas principalement les exploitants
forestiers et les paysans. Ces derniers préfèrent
aller à l’intérieur pour faire leurs champs. En plus,
exploiter la lisière exposerait les clandestins aux
contrôles sporadiques des agents de surveillance
de la FCHS.
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Photo 1 :
Piste menant dans la Forêt Classée du Haut-Sassandra. (Photo : Kouakou, 2014)
Photo 2 :
Jeune champs de cacaoyers au sein de la Forêt Classée du Haut-Sassandra (Photo : Kouakou,
2014)
6
CONCLUSION
A l’issue de cette étude, il ressort que les crises
successives qu’a connues la Côte d’Ivoire ont
occasionnées une infiltration massive des
clandestins dans la partie Nord de la FCHS pour
la culture du cacaoyer qui a contribué à la
raréfaction de certaines espèces végétales. Malgré
cette situation, cette zone regorge un nombre
important d’espèces végétales à statut particulier
(37 espèces) dont 2 endémiques à la Côte d’Ivoire
et 37 essences forestières commerciales. En
outre, l’intérieur de la FCHS est fortement
soumis à des pressions anthropiques que la
lisière. Néanmoins il existe quelques îlots de
forêts à l’intérieur de la FCHS, preuve que cette
forêt peut être encore sauvée. La déforestation
observée devrait interpeller les autorités
compétentes en vue d’une prise de décision
efficace pour le suivi du couvert forestier ivoirien
en général et en particulier celui de la FCHS.
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7
REMERCIEMENTS
La présente étude a été réalisée dans le cadre du
projet GEOFORAFRI financé par le Fonds
français pour l’Environnement Mondial (FFEM)
avec l’appui technique de l’Institut de Recherche
pour le Développement (IRD, France). Il a aussi
bénéficié du soutien du Programme d'Appui
Stratégique à la Recherche Scientifique en Côte
d'Ivoire (PASRES), de l’Académie des sciences,
des arts, des cultures d'Afrique et des diasporas
africaines (ASCAD, Côte d’Ivoire)
et de
The
World Academy of Sciences. L’étude a été
possible grâce à l’accord de la Société de
Développement des Forêts en Côte-d'Ivoire
(SODEFOR) qui a autorisé l’accès à la Forêt
Classée du Haut-Sassandra. Enfin, nous dédions
cet article à feu le Professeur Aké-Assi (1931-
2014) qui faisait partie de l’équipe de recherche et
qui a participé à l’analyse des données.
8
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