1 I.A [Pour pouvoir coucher le tableau sur le sol et ainsi pouvoir le nettoyer, enlever son cadre.]
– est un regroupement de mots-formes
(coucher 1 I.A ,
[je]
couche 1 I.A ,
[tu]
couches 1 I.A ...), mais aussi de syntagmes (
[j’]
ai couché 1 I.A ,
[tu]
as couché 1 I.A ...), que seule distingue la flexion.
2) Une locution – par exemple,
COUPER
COURT
[Son arrivée coupa court à la conversation.]
– est un regroupement de syntagmes sémantiquement non
compostionnels que seule distingue la flexion.
3) Les lexèmes et les locutions sont les unités lexicologiques et
lexicographiques. Ce sont donc des unités lexicales, appelées ici lexies.
4) Un vocable – par exemple,
COUCHER
1
– est un regroupement de lexies –
COUCHER
1 I.A ...
COUCHER
1 III.A.3 [Faute de place, elle couchera cette nuit avec sa grand-mère.]
... –
s’exprimant par les mêmes signifiants et possédant une intersection significative de
sens.
5) Une entité lexicale est une entité linguistique qui est soit une lexie, soit
présente une forme d’analogie avec les lexies. La notion d’entité lexicale ratisse très
large. Ainsi, les mots-formes, en tant que signes linguistiques lexicaux, sont des
entités lexicales. La notion d’entité lexicale va aussi englober l’ensemble des
syntagmes phraséologiques compositionnels, comme les collocations (mettre au lit)
et les clichés linguistiques (Je vous en prie), de même que les fonctions lexicales
(Mel’čuk 1996) – comme, par exemple, l’intensificateur Magn ou le verbe support
Oper
1
–, qui peuvent être considérées comme des métalexies (Polguère 2003b).
C
ONVENTION
2 – Dans cet article, nous écrivons en police non proportionnelle
les éléments de métalangage descriptif, tels que les noms de fonctions
lexicales – Syn, Magn... – et les étiquettes sémantiques – sentiment,
individu qui exerce un métier
...
6) Finalement, une définition analytique – ou définition par genre prochain et
différences spécifiques – est une modélisation du sens d’une lexie L qui possède les
trois propriétés fondamentales suivantes : (i) c’est une paraphrase exacte de L,
(ii) elle est constituée de lexies sémantiquement plus simples que L, (iii) elle est
structurée en une composante centrale, le genre prochain, qui est la paraphrase
minimale de L, et en un ensemble de composantes périphériques, les différences spécifiques, qui particularisent le sens de L relativement à son genre prochain et aux
autres lexies ayant le même genre prochain.
Voilà deux exemples de définitions analytiques :
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