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Nouvelles méthodes d'élevage et stabilisation des premières races pures au cours du 19



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Histoire-domestication

2.2.2. Nouvelles méthodes d'élevage et stabilisation des premières races pures au cours du 19
e
 siècle.
Le 19
e
siècle a vu une modification profonde de la société, en Europe en particulier. Les populations rurales ont 
commencé à fortement migrer pour aller travailler dans les nouvelles industries urbaines. Dans le petit jardin souvent 
annexé à leur logement, les nouveaux ouvriers ont alors implanté des petits élevages de volailles et surtout de lapins. 
En effet ces animaux permettaient de valoriser les sous-produits de la cuisine et une partie de la production végétale 
des jardinets. Il n'était plus question de garennes, ni même d'élevage en grands enclos, la place manquait. Les lapins 
ont alors été élevés dans de petites cages dans un local annexe de la maison, voire dans le logement lui-même, 
comme l'attestent de nombreuses peintures de l'époque (figures 38 à 42). 
Figure 38 : Enfants nourrissant les 
lapins devant leur cage - Tableau 
de J. F. Herring, milieu 19
e
siècle 
Figure 39 : Clapier en milieu rural. La 
fillette tient un lapin - Détail d'un 
tableau de J. L. Krimmel peint en 1812 
Figure 40 : Enfants nourrissant les 
lapins devant leur cage - Tableau 
de Felix Schlesinger, fin 19
e
siècle 
Figure 41 : Enfant sortant un lapin 
blanc de sa cage - Tableau de R. 
Dadd peint en 1861 


www.cuniculture.info - Méthodes d'élevage

Historique de la domestication et des méthodes d'élevage des lapins
page 
8
Figure 42 : Lapins élevés dans 
l'intérieur d'un fabricant de lacets 
d'Asnières sur Oise - Tableau de P. 
Soyer, fin 19
e
siècle 
Figure 43 : Scène de marché, 
légumes, volailles et lapins - 
Tableau de H. C. Bryant peint vers 
1880 
Figure 44 : La vendeuse de lapins 
(une mère et ses petits) - Gravure 
de H. Wolf, fin 19
e
siècle, réalisée 
aux USA 
Figure 45 : En Angleterre, vendeur 
ambulant de lapins déjà abattus - 
Dessin humoristique de T. 
Rowlandson daté de 1810 
En Angleterre, Dickson a publié dès 1824 dans son traité général d'élevage, toute une partie consacrée à 
la gestion des lapins et à la description des cages. Il fit à cette occasion ce qui est probablement la première 
description des cages en flat deck. Pour lui l'intérêt de ce type de cage était surtout de pouvoir facilement 
ramasser les crottes des lapins quasi "pures", ces dernières ayant à l'époque une bonne valeur marchande. A la 
fin du siècle, toujours en Angleterre, Morant (1883) formalisa la description de la cage qui depuis porte son nom. Il 
s'agit d'une cage à fond grillagé que l'éleveur met sur une prairie et qu'il déplace 2 fois par jour afin que les lapins 
qui y sont logés broutent l'herbe directement. Ce type de cage a été repris et amélioré à la fin du 20e siècle dans 
le cadre de la production de lapins biologiques ou élevés sur prairie. 
Figure 46 : Schéma de cage Morant 
classique 
Figure 47 : Schéma de cage Morant 
parallélépipédique 
Figure 48 : Vue intérieure d'une 
cage Morant montrant le fond 
grillagé et l'herbe 
Figure 49 : En 1999 Cage Morant 
moderne utilisée dans un élevage 
"Bio" en France 
Dans les ouvrages de l'époque comme celui de Max Desaive publié à Liège (Belgique) en 1842, il n'est 
plus recommandé de laisser aux lapines le loisir de faire une portée tous les mois. Les conseils concernant la 
gestion de la reproduction sont plus pondérés : saillie entre 3 à 5 semaines après la mise bas, sevrage entre 6 et 
8 semaines, réduction de la taille de portée à 6 lapereaux dès la naissance par retrait des mâles (ce qui implique 
que les éleveurs savaient sexer à la naissance). On est en droit de penser que ces recommandations, qui 
d'ailleurs seront suivies pendant plus d'un siècle jusqu'à la fin des années 1950, correspondent à des lapins un 
peu moins bien nourris qu'avant. En effet une lapine gestante et allaitante avorte rapidement si elle allaite une 
portée nombreuse et n'est pas simultanément bien nourrie (Adams 1967). Parallèlement, l'âge de mise en 
reproduction est reculé de 5-6 mois à 8 mois. Ces limitations au rythme de reproduction et à la taille des portées 
conduisent à des productivités estimées à 25 lapins produits par lapins et par an (Desaive 1842), soit à peu près 
ce qui était annoncés 3 siècles plus tôt par O. de Serre (1606) ou Estienne et Liébault (1625) pour un élevage en 
garenne. 
Les peaux produites par tous ces lapins sont généralement récupérées par les chiffonniers et "marchands 
de peaux de lapins " qui passent régulièrement collecter les peaux issues des élevages des particuliers. Ainsi 
Desaive (1842) mentionne que la chapellerie française consommait à l'époque 15 millions de peaux par an (le poil 
étant utilisé pour fabriquer le feutre), sans compter les peaux utilisées en tant que fourrure. Il mentionne aussi que 
les peaux des lapins Angora, à la fourrure aux poils longs et soyeux avec des nuances de gris argenté et d'ardoise 
précise-t-il, se vendaient deux fois plus cher que les peaux de lapins ordinaires. On doit remarquer que cette 
pratique la production de fourrure de lapin à poils longs fournie par des Angoras a aujourd'hui totalement disparu. 
Les lapins Angoras ne sont plus exploités que pour la production de poils, aujourd'hui beaucoup plus importante 
par animal et par an (1 à 1,5 kg) qu'elle ne l'était au 18
e
et au 19
e
siècle (250-300 g/an). Il est plausible que la 
disparition de la production de fourrure d'Angora soit associée d'une part à un prix du poil Angora relativement 
plus rémunérateur que celui de la fourrure et d'autre part à la difficulté technique qu'il y a à tanner les peaux 
d'Angora sans feutrage du poil. 

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