Tableau1 : selon une série de F. Goldwasser et P. Anract (103).
7
Le sarcome d’Ewing est exceptionnel chez l’adulte de plus de 50 ans.
Inversement, les chondrosarcomes sont des tumeurs primitives, surtout observées
chez l’adulte.
Les ostéosarcomes ont un profil d’incidence biphasique, avec un premier pic
à l’adolescence et un second pic chez les adultes âgés. Le vieillissement de la
population laisse entrevoir ce qui pourrait être un troisième pic, au-delà de 75 ans.
Le second pic est directement lié aux dégénérescences sarcomateuses sur os
pathologique. Les principales maladies bénignes en cause sont la maladie de Paget,
l’ostéochondrome solitaire, l’exostose ostéogénique de la maladie d’Ollier, et les
antécédents d’irradiation, en particulier pour rétinoblastome, sarcome d’Ewing, et
sarcome des tissus mous (3,4).
Quant au sarcome d’Ewing, c’est la tumeur maligne primitive des os la plus
fréquente chez l’enfant et constitue avec l’ostéosarcome environ 90% de l’ensemble
des tumeurs osseuses malignes de l’enfant et l’adolescent.
Il se développe avec un pic de fréquence maximum autour de la puberté mais,
contrairement à l’ostéosarcome, peut s’observer chez l’enfant très jeune et chez
l’adulte au-delà de la troisième décade. On observe en France de 80 à 100 nouveaux
cas par an (5).
Le chondrosarcome est la tumeur osseuse maligne primitive la plus fréquente
après l’ostéosarcome. Il représente de 11 à 22 % des tumeurs osseuses malignes
primitives selon Dahlin (6). D’aprèsDahlin et Campanacci, il existe une discrète
prédominance masculine (6,7).
8
L’âge de survenue de ces tumeurs se situe principalement entre 40 et 70 ans
(8, 9). Selon Dahlin et Campanacci, 4 % seulement des patients ont moins de 20 ans
et 40 à 47 % ont plus de 40 ans (6,7).
La découverte d’un chondrosarcome avant l’âge de 20 ans doit faire évoquer
le diagnostic d’ostéosarcome chondroblastique (10).Environ 10 % des
chondrosarcomes surviennent sur des lésions osseuses préexistantes (7, 9,10).
|