f) Phase de consolidation des connaissances :
L’apprentissage n’est réellement terminé que lorsque les élèves ont compris qu’ils avaient assimilé
correctement les notions appréhendées. C’est le rôle du contrôle de l’apprentissage. Il permet aux
élèves et au professeur de se rendre compte de la qualité de celui-ci.
Cette étape essentielle doit absolument être mise en place rapidement après l’apprentissage pour
éviter à l’élève d’utiliser incorrectement à de multiples reprises ces notions. Cela ne ferait qu’ancrer
des notions incomprises dans son esprit. Concrètement cela peut être mis en place grâce à des
évaluations formatives tout au long de l’apprentissage. L’enseignant peut ainsi avoir un retour
d’informations et repérer, le cas échéant, les notions qui n’ont pas, ou mal, été acquises. Il doit alors
réagir rapidement pour corriger ces erreurs en continuant de former ses élèves.
Tout l’enjeu est
d’éviter une rigidification d’idées fausses dans l’esprit de l’élève.
On peut aussi impliquer les élèves dans leur propre évaluation avec par exemple des tests
autocontrôlés. Les élèves comprennent alors mieux quels sont les points à travailler et prennent plus
facilement conscience de l
eur réussite sur d’autres. Il est nécessaire de varier autant que possible les
situations d’évaluation car certains élèves peuvent ressentir un blocage face à certaines d’entre elles.
L’enseignant peut par exemple évaluer des compétences mises en application de façon
expérimentale, via un QCM (questionnaire à choix multiples)
qui peut se faire en ligne, une épreuve
de type rédactionnelle, calculatoire…
De toute évidence, chaque évaluation
mise en place au cours de l’apprentissage doit tester pour le
succès et non pour l’échec. C’est au professeur de transmettre cette connotation positive à
l’évaluation. Ainsi il est obligatoire de prohiber toute évaluation de type « sanction ». Il est conseillé
pour encourager les élèves de commencer par des questions faciles, mettant l’élève en confiance.
Les évaluations non notées son également favorables.
Sans pour autant être systématique, il peut être intéressant de mettre en place une évaluation
identique en début et en fin d’apprentissage. Lors de la première évaluation (évidemment non
notée) l’élève se crée alors des points d’ancrage et comprend ce qu’on attend de lui en fin de
séquence.
Lors de la seconde évaluation l’élève vérifie qu’il a bien assimilé les notions en jeu dans la
séquence pédagogique.
L’analogie de Bruno Hourst avec un petit enfant paraît intéressante au sujet de la conception
culturelle du contrôle de connaissances. Elle est la suivante : « tout le monde sait que le petit enfant
marchera, et ses « échecs » ne font que le rapprocher du succès certain ». On comprend là que le
test ne doit être qu
’une étape vers un succès, proche ou lointain. Le temps devient alors une variable
L’outil Plickers dans l’enseignement
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du succès qui sera différente pour chaque élève. Avec de telle
s considérations, l’élève gagne en
motivation.
Comme nous l’avons vu au cours de ce paragraphe, l’outil numérique peut être d’une grande aide
pour chacune des sections
de l’apprentissage vu par Bruno Hourst. L’utilisation des mooc est un
moyen numérique d’apprentissage facile d’accès (d’après Clément L’Hommeau – l’apprentissage à
l’épreuve du numérique).
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