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sein des écoles de langue en Europe mais également dans les collèges et les lycées.
Comment se passe un cours de FLE ?
De nos jours, les méthodes d’enseignement sont centrées sur les apprenants, leurs besoins, leur identité. Le but de
l’enseignement du FLE est de développer la capacité à communiquer dans des situations variées. Cela suppose une
approche de l’enseignement basée sur l’écoute, le partage, la médiation. Cet enseignement privilégie les progressions
pas à pas, les thèmes du quotidien, la découverte par les apprenants du fonctionnement de la langue.
Pour cela, l’enseignant fait d’abord connaissance avec ses étudiants. Il évalue leurs besoins, présente les objectifs, les
modalités de travail. Il prend également le temps d’expliquer son rôle : faciliter la compréhension, aider les apprenants
à atteindre leurs objectifs, créer un climat de confiance, neutre, dans lequel chacun aura sa place.
L’enseignant utilise un manuel, auquel s’ajoutent également des documents du quotidien ou bien, uniquement des
documents de la vie de tous les jours qu’il recueille et organise selon une thématique, un contenu linguistique, un
objectif.
En classe, l’enseignant favorise la communication entre lui et les apprenants ainsi qu’entre les apprenants eux-mêmes.
Il propose des tâches pédagogiques tantôt à l’oral, tantôt à l’écrit, en variant les supports et les modalités. Le principe
pédagogique consiste à mettre en place des activités permettant d’aller du simple vers le complexe, en partant toujours
de ce que les apprenants connaissent déjà.
Depuis quelques années, les nouvelles technologies permettent de diversifier davantage les pratiques pédagogiques.
En effet, les cours peuvent se dérouler sur site, enrichis grâce à l’utilisation des smartphones, des outils de partage, des
tableaux numériques. Ils peuvent aussi être complètement en ligne.
Quelle place a la culture dans un cours de FLE ?
Enseigner une langue étrangère, ce n’est pas seulement enseigner la grammaire. Les mots mêmes que l’on utilise
véhiculent une histoire, une culture, un passé commun, des connotations.
En utilisant des documents authentiques, autrement dit des documents de la vie de tous les jours, l’enseignant met
les apprenants au contact de contenus culturels. Ceux-ci peuvent relever de ce que les didacticiens appellent la
« culture savante », celle que les natifs apprennent à l’école. Il peut s’agir d’une période historique, d’un poète,
de la vie d’un artiste, du style d’une œuvre d’art. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas ce
qui est le plus difficile à travailler en classe. L’étudiant lui-même pourra aisément trouver des biographies, des
ouvrages historiques ou le site Wikipédia dans sa langue maternelle.
Le plus difficile à faire comprendre est la culture dite « partagée », celle dont on ne trouve pas de trace écrite
car elle s’apprend au sein de la famille, de manière implicite : les valeurs, l’esthétique, les gestes, les distances
entre les personnes ou même la façon de se tenir à table... C’est cette culture partagée, presque inconsciente,
que les non-natifs mettent longtemps à acquérir.
Pour faciliter l’organisation des supports d’apprentissage, on les classe par thème. Par exemple, la famille,
la scolarité, le travail des femmes, les relations jeunes et moins jeunes… La découverte de ces phénomènes
sociaux se fait par un travail de comparaison, analyse, réflexion appréciative.
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