pertinent , au sens où il répond bel et bien à
la question de la problématique ? Est-ce que mon argument est
clair , au sens où il se laisse bien
comprendre, par moi-même et par mon futur lecteur ? Une telle évaluation de la clarté et de la pertinence
d’un argument ne peut se faire que si l’argument bénéficie déjà d’une
formulation minimalement développée – sans quoi on a plutôt affaire à une promesse d’argument, difficilement évaluable en l’état tant
elle est lapidaire. Par conséquent, et même si la consigne peut paraître légèrement rigide, l’enseignant
incitera les élèves qui élaborent un plan à
rédiger chaque argument sous la forme d’au moins une phrase syntaxiquement complète . Il attirera l’attention des élèves sur le fait que cette formulation doit
être déjà stabilisée et jugée satisfaisante à l’étape du plan : elle constituera en effet le noyau des futurs
paragraphe argumentatifs. Il faut éviter que l’élève ne se lance dans la rédaction finale sur la base de
quelques mots clés et qu’il se retrouve alors à chercher la bonne formulation de son argument au beau
milieu de l’écriture d’un paragraphe.
Enfin, chaque partie incorpore des
exemples ,
dont le rôle est d’illustrer concrètement chacun des
arguments. Dans la présentation que l’on suggère ici, chaque exemple est désigné comme tel et numéroté
(s’il y en a plusieurs pour un même argument) : il est placé directement en dessous de l’argument qu’il
illustre avec un léger retrait vers la droite. Cette mise en page permet de marquer visuellement le
lien étroit de subordination entre l’exemple et l’argument : bien qu’il ne se situe pas au même niveau de généralité,
l’exemple concret doit absolument correspondre à l’argument plus abstrait qui le précède sur la page du
plan.
Chapitre 6. Elaborer le plan de la dissertation
Apports théoriques
104
L’ ESSENTIEL EN BREF Une fois couché sur le papier, à quoi ressemble concrètement le plan d’une dissertation ? Comment se
présente-t-il sur l’espace de la page ?