+
Localisation :
Les formes périostées, fréquentes dans la série de Huvos , sont de meilleur
pronostic puisque les taux de survie à 5 ans, 10 ans et 15 ans sont respectivement
de 52 %, 48 % et 40 %, contre respectivement 27 %, 20 % et 17 % pour les formes
centromédullaires.
+
Qualité de l’exérèse :
La localisation au tronc est de plus mauvais pronostic mais ce facteur traduit,
en fait, l’importance du caractère carcinologique de l’exérèse, toujours plus difficile
à réaliser dans cette localisation.
71
2)
Angiosarcome :
v
Définition :
Qu'elle soit appelée hémangiosarcome, sarcome hémangioendothélial,
hémangioendothéliome malin, ou même hémangioendothéliome de grade III, cette
tumeur, composée de cellules endothéliales, se définit par le degré histologique
d'anaplasie, l'agressivité radiologique, l'évolution clinique rapide et un fort potentiel
métastatique.
v
Epidemiologie :
Il s'agit d'une tumeur rare. Elle survient essentiellement chez l'adulte, avec une
distribution presque homogène entre la deuxième et la septième décennie et une
légère prédominance masculine.
v
Etiologies :
Elle est inconnue, mais certains angiosarcomes se sont développés sur des
lésions préexistantes telles qu'une maladie de Paget.
Localisation :
Tous les os du squelette peuvent être atteints, avec une prédominance au
squelette axial.
v
Etude clinique :
Les symptômes et les signes ne sont pas spécifiques. La douleur spontanée et
à la palpation domine le tableau clinique, suivie par la présence d'une tuméfaction.
72
v
Etude radiologique :
+forme habituelle typique :
La plupart des angiosarcomes produisent une image purement lytique (125).
La lésion est mal limitée, avec l'impression que la lyse diminue
progressivement ducentre à la périphérie où elle se confond progressivement avec le
tissu osseux normal. L'image radiologique rappelle ce que l'on observe dans les
sarcomes ostéogènes anaplasiques télangiectasiques. La présence de réaction
périostée est souvent synonyme de rupture corticale et d'envahissement des parties
molles. La présence de lésions lytiques multiples, surtout dans des segments osseux
adjacents, doit faire fortement suspecter le diagnostic.
+ Autres formes radiologiques :
Certaines lésions de bas grade peuvent se présenter sous forme d'ostéolyses
aux limites relativement nettes, avec un cloisonnement en « nid d'abeilles » et une
soufflure de la corticale sans rupture (126).
v
Bilan d’extension :
L'angiosarcome est une tumeur hautement maligne ayant un potentiel
d'extension locale et à distance très élevé.
La TDM et l'IRM permettent de compléter la radiographie standard, en
précisant les limites osseuses de la tumeur, en particulier l'atteinte corticale, ainsi
que l'envahissement des parties molles avoisinantes. Les sites d'élection des
métastases sont l'os et les poumons. Le bilan d'extension initial et pratiqué à
intervalles réguliers doit comporter une TDM pulmonaire et une scintigraphie
osseuse.
73
v
Anatomopathologie :
+ Biopsie :
Elle ramène un tissu osseux déchiqueté baignant dans une nappe
hémorragique, mais cet aspect n'est pas spécifique et n'est pas suffisant à lui seul
pour orienter le diagnostic.
+ Aspects macro et microscopique :
Il s'agit de tumeurs hautement malignes développées à partir des cellules
endothéliales des vaisseaux sanguins de l'os.
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