Karavot ou chorpoya.Appele aussi takhta, c’est une sorte d’estrade ou de grand lit de bois sur lequel on mange, on dort, on discute... – le vrai divan oriental. Il est d’ordinaire recouvert d’un tapis et de longues couvertures molletonn^ées tres colorées, agrementes de coussins multicolores. ce sont ces grands lits, parfois tout simples, parfois plus décorés et même couverts, que l'on voit partout, dans les cours chez l'habitant, dans les restaurants, dans les salons de thé. Sur ce lit on met des couvertures, des coussins, on y place une table basse autour de laquelle les gens s'installent en tailleur (ouille! ouille! ouille!) pour manger, jouer aux cartes, aux dominos ou au jacquet. Le fond du lit étant une planche en bois et les couvertures assez fines c'est quand même un peu dur ! n'empêche, c'est une image qui reste assez présente de ces gens installés à 4, à l'ombre, savourant leur thé....
Kéline salom – Cérémonie de réception des cadeaux par la belle - fille.Cette tradition commence le lendemain du mariage au son du karnai et du sournai par l’invitation au petit déjeuner, offert à l’honneur des parents de la belle-fille. On sert de la crême avec des galettes chaudes et du thé (lait) salé: chirtchoi. Après le repas, on apporte sur les plateaux des cadeaux pour les parents les plus proches de la belle-fille. Ensuite deux femmes représentantes de deux familles, celles du mari et de la femme, amènent le bellle-fille.Ele s’incline devant son beau-père qui lui offre un tapis et devant sa belle-mère qui lui fait don d’un bijou d’or. Les parents de la belle-fille font des cadeaux au père et à la mère du mari pour les remercier de leur aimable accueil. Ensuite la belle-fille salue les autres parents du mari et pour chacune de ses inclinations on lui adresse des louanges et des paroles encourageantes. Il faut dire quelques mots sur la coiffure de la belle-fille. On lui couvre la tête d-un grand fichu sur lequel on met une tiyoubéteika à la quelle on attache un grand nombre de petits fichus brodés. La cérémonie finie, deux femmes jettent ça et là ces petits fichus et tous les assistants les ramassent par tradition, en éspérant qu’un jour leurs familles organiseront la kéline salom.
Les amulettes. Les amulettes sont des objets d’usage domestique peu nombreux qui sont parvenus à travers les siècles jusqu’à notre époque. On leur attribuait des vertus magiques qui préservaient leur propriètaire des maladies, dangers, maléfices, etc. Les peuples ouzbèkes qui vivaient sur le territoire de l’Ouzbékistan actuel portaient des talismans depuis des temps immémoriaux. Les élégantes des siècles passées ornaient leurs bras d’amulettes de bracelets en forme de serpent, elles les portaient sur la poitrine, sur le front et sur les tempes, les cousaient aux vétements d’enfants et les suspendaient sur les murs pour embellir leur logement. Toute matière- métal,terre cuite, bois, tissu précieux, nouyaux- était bonne pour faire les amulettes. Elles représentaient souvent des animaux ou des oiseaux. Plus tard après la conversion des peuples paiens d’Asie Centrale à l’islam, ces images furent remplaçés par des etrelacs canoniques. Et aujourd’hui encore on peut trouver chez nous des amulettes.Elles représentent le plus souvent des petits cousins triangulaires de velours, de brocart et de tafetas à l’intérieur desquels on place des versets du Coran. On les orne de broderies de grains de verre et on les suspend aux murs à l’habitacle des voitures et on les attache aux vétements des enfants.
Issiryk. Brindilles que l’on fait bruler comme de l’encens pour ecarter le mauvais oeil. Très reputées par leur action magique, des brindilles d’issiryk sont souvent accrochées à la porte d’entrée des maisons ouzbeks. Dans les bazars, on rencontre fréquemment des femmes chamans, qui passent entre les étalages avec une cassolette d’issiryk fumant à la main.