Système éducatif en france le système éducatif en France



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SYSTÈME ÉDUCATIF EN FRANCE

SYSTÈME ÉDUCATIF EN FRANCE

Le système éducatif en France est centralisé et piloté par le ministère de l'Éducation nationale. Depuis 2019, l'école est obligatoire de 3 à 16 ans ; l'instruction dite «en famille», très minoritaire, est néanmoins légale. À partir de 2020, suivre une formation entre 16 et 18 ans sera obligatoire. Il existe plus de 65 000 établissements scolaires, relevant pour la plupart du ministère de l'Éducation nationale ; seuls 15 % à 20 % des élèves sont dans des établissements privés.

Les effectifs totaux d'élèves et d'étudiants atteignent 15 millions, c'est-à-dire qu'un quart de la population suit des études. En 2008, le coût de l'éducation représente 6,6 % du PIB de la France, dont 54,1 % dépendent du ministère de l'Éducation nationale.

Selon le programme PISA de comparaison des systèmes éducatifs nationaux, les résultats du système éducatif français sont moyens par rapport aux autres États membres de l'OCDE, et régressent en matière de lutte contre les inégalités sociales. En 2008, selon l'Insee, 69 % des français possèdent un diplôme égal ou inférieur au bac et 20 % sont titulaires d'un diplôme supérieur au baccalauréat. En 2014, une étude menée par le Ministère de l'éducation sur des cohortes d'élèves montre que le niveau en français et en mathématiques des élèves est en baisse par rapport à 1999.

L'origine sociale des élèves influe considérablement sur leurs résultats scolaires. En CE2, les élèves issus du quart le plus pauvre obtiennent en 2019 une note moyenne de 57 sur 100 en français et 58 en math, contre respectivement 87 et 85 pour le quart issu des milieux les plus privilégiés. Les inégalités s'accentuent après le collège avec un taux d’accès en seconde générale ou technologique 2 fois plus élevé pour les élèves issus de milieux favorisés que pour les autres.

Dans le supérieur, les enfants de cadres supérieurs sont 2,9 fois plus nombreux parmi les étudiants que ceux issus de la classe ouvrière.

Dans un célèbre discours posthume, prononcé par Robespierre à la Convention le 13 juillet 1793, le député Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, proche des Montagnards, défend un monopole d’État sur l’instruction du premier degré, financé par tous, et la progressivité de l’impôt. Estimant que la collectivité tout entière retirerait profit de l’instruction de la population, il estime fondé en justice d’exiger des «contributions» inégales : «Le pauvre met très peu, le riche met beaucoup ; mais lorsque le dépôt est formé, il se partage ensuite également entre tous ; chacun en retire même avantage, l’éducation de ses enfants.»

En raison des enjeux politiques, économiques, sociaux, idéologiques et culturels posés par l'enseignement en France, l'histoire du système éducatif français est caractérisée par l'alternance d'évolutions lentes et progressives avec des changements plus brutaux. Historiquement, l'une des plus marquantes et connues de ces réformes est celle intervenue à la suite de la mise en application des lois Jules Ferry en 1881-1882, qui affirment l'obligation de l'instruction, la gratuité et la laïcité de l'enseignement public. En revanche, les lycées sont payants et restent donc réservés aux enfants de la bourgeoisie.



Les filles n'ont accès à l'enseignement secondaire qu'à partir de 1880 avec la loi Camille Sée, donné dans les lycées et collèges de jeunes filles ; mais les programmes sont spécifiques et le diplôme de fin d'études secondaires ne leur permet pas d'entrer à l'université. Ce n'est qu'à partir de 1924, que les contenus, la durée, les horaires des enseignements et le baccalauréat sont identiques pour les filles et les garçons, donnant enfin accès aux jeunes filles à l'université.
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