Abstract
Introduction
Mode d’action privilégié « du faible contre le fort », les
Engins explosifs improvisés (EEI) sont devenus
symboliques des conflits asymétriques modernes de type
guérilla. En Afghanistan, le nombre d’attaques et d’EEI
neutralisés ont ainsi considérablement depuis 2010
(fig. 1) (1). Il s’agit de l’arme de prédilection des insurgés
qui bénéficient de l’effet de surprise, de la connaissance
du terrain et de l’intrication au sein de la population locale
(2). Le mode d’action le plus fréquent est celui d’un EEI
pré-positionné en embuscade pour atteindre un convoi de
véhicules : on parle de roadside bomb (fig. 2).
Lorsqu’un EEI explose sous un véhicule blindé,
l’énergie transmise à l’intérieur de l’habitacle peut
occasionner des lésions de blast au niveau des membres
inférieurs en contact avec le plancher : c’est le concept du
solid blast (3, 4). Ces traumatismes correspondent au pied
de mine indirect ou « claque de pont » (deck-slap injury)
décrite initialement chez les marins victimes de mines
navales lors de la Seconde Guerre mondiale (3-5). Des
associations lésionnelles semblables ont ensuite été
rapportées après des attaques de véhicules par EEI ou
mines antichar en Algérie (6-8). La fréquence des lésions
L. MATHIEU, médecin en chef. J. SAMY, médecin principal. A. BERTANI,
médecin en chef. F. RONGIÉRAS médecin en chef. C. GAILLARD, médecin en
chef. S. RIGAL, médecin chef des services, professeur agrégé du Val-de-Grâce,
titulaire de la chaire de chirurgie de guerre.
Dostları ilə paylaş: |