pied, avec des fractures ou luxations multiples, sont
souvent compliquées d’un syndrome compartimental du
pied et/ou de lésions vasculo-nerveuses (9, 18).
Ramasamy et al. (3) ont publié en 2011 une série de
30 soldats britanniques traités pour 40 fractures
calcanéennes par blast survenues en Irak et Afghanistan.
Les lésions ouvertes étaient dominantes (23 types III de
Gustilo) et 85 % des fractures s’intégraient dans un
traumatisme complexe du pied et/ou de la cheville. Ils ont
récemment complété cette série en étudiant 89 lésions du
pied et de la cheville chez 63 blessés par blast. Il y avait
7 % de lésions isolées des parties molles, 43 % de
fractures fermées, et 50 % de fractures ouvertes dont 31 %
étaient sans atteinte vasculaire (types 3A et 3B de Gustilo)
et 19 % avec atteinte vasculaire (type 3C de Gustilo). Les
fractures de l’arrière-pied et du pilon tibial étaient
nettement dominantes (4).
Autres lésions
Dans les séries de Ramasamy et al. (3, 4) les lésions
associées sont logiquement dominées par celles
du segment jambier, avec une grande majorité des
fractures et quelques amputations traumatiques (fig. 4).
Les lésions du rachis arrivent en seconde position.
L’association fractures du calcanéum et du rachis rappelle
celle observée en traumatologie civile chez les
défenestrés, mais les lésions observées sont différentes
(19, 20). Il s’agit surtout de fractures situées à la charnière
dorso-lombaire par un mécanisme de flexion lié
à l’accélération verticale en position assise (14, 19, 21).
La multiplicité et la sévérité des lésions osseuses sont
en fait fonction de la puissance de l’EEI et du degré
de protection du véhicule (f ig. 5). Celle-ci dépend
notamment du dessin de la caisse, de la hauteur du châssis
et de l’épaisseur du blindage (fig. 6) (14, 15, 17, 21).
Commandeur et al. (14) ont ainsi décrit des associations
lésionnelles identiques chez des victimes d’EEI situées
dans un même véhicule blindé à des mêmes postes.
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