certaines exigences fonctionnelles minimales . Voici le modèle que nous
proposons :
1. amorce prenant le contre-pied de l’énoncé à discuter (une image, un exemple significatifs) ;
2. évocation du thème et formulation de la position contraire à celle de l’énoncé à discuter ;
3. insertion de l’énoncé (position à discuter), mis en perspective comme une position adverse (avec un
connecteur concessif) ;
4. mise au jour d’un problème, en reformulant l’énoncé de manière à faire émerger des implicites autour
desquels se cristallise le désaccord entre les positions contraires ;
5. reprise du problème sous forme d’une problématique, de manière à proposer un pont vers le
développement en annonçant ses grandes étapes (p. ex. sous forme de deux ou trois questions).
L’
amorce doit offrir une ouverture qui tout à la fois
interpelle le lecteur, et
annonce le thème du débat ;
pour cette raison, le plus simple est d’évoquer une
situation particulière, un
fait précis, un
événement historique, etc. – bref, d’utiliser un
exemple que l’on aura engrangé lors d’une phase préalable de
recherche. Cette ouverture par le biais d’un exemple (pas du tout développé) sollicite en effet la mémoire
encyclopédique du lecteur (effet d’interpellation) et offre une première « plongée » dans la thématique
globale du débat, ce qui mène de façon économique et quasi « naturelle » à une évocation plus générale de
cette thématique
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.
D’instinct, un élève – et peut-être un maître également – ferait certainement le choix d’une amorce qui
mène assez directement vers l’énoncé à discuter et la position qui s’y trouve exprimée (cela paraît le plus
« simple »). Or notre modèle propose au contraire de construire une introduction qui pose d’abord ce qui
s’avérera être le contre-énoncé, la contre-position. Deux raisons motivent un tel agencement, l’une relevant
de l’