Dans une étude européenne qui date de 2017, des chercheurs affirment « qu’il serait possible de nourrir plus de 9 milliards d’êtres humains en 2050 avec 100 % d’agriculture bio, sans augmenter la superficie de terres agricoles et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre ». Ça c’est quand même une vachement bionne nouvelle : d’abord parce que c’est (enfin) la « première fois qu’on répond à la question de savoir si le bio peut nourrir le monde en intégrant à la fois la question des rendements, de l’occupation des sols, des effets environnementaux ou encore des émissions de CO2 » , et ensuite parce que la réponse est oui !
Selon ces chercheurs, nourrir la planète avec 100% d’alimentation est possible à deux conditions :
réduire le gaspillage alimentaire, qui représente aujourd’hui 30 % de la production alimentaire mondiale. Si ces ressources étaient utilisées et non gâchées, elles n’auraient pas besoin d’être produites… c’est (bio)logique ! Dire qu’on pourrait augmenter nos ressources alimentaires d’un tiers sans produire plus… Voilà une des bionnes raisons pour lesquelles Les 2 Vaches s’engage activement contre le gaspillage alimentaire.
diviser la consommation de produits d’origine animale par trois. En effet, 70% des terres cultivables de la planète sont actuellement utilisées pour nourrir les animaux d’élevage et on estime qu’il faut environ 3 kilos de produits végétaux pour produire 1 kilo de viande : moins de terres pour nourrir les bêtes, c’est plus de terres pour nourrir les hommes.
A l’échelle nationale, le scénario « Afterres 2050 » de l’association Solagro est un peu moins ambitieux mais arrive tout de même à ces conclusions : d’ici 30 ans, une agriculture bio à 50 % pourrait nourrir 72 millions de Français sans augmenter la quantité de terres arables. A nouveau, à condition bien sûr de changer nos pratiques, en commençant par notre assiette : moins de sucres et de protéine animales, un régimeuh alimentaire beaucoup plus axé sur les protéines végétales, et en réduisant de moitié les pertes et le gaspillage.