Chapitre 5. Construire un problème
Propositions pratiques
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Pour stabiliser cette compréhension des enjeux liés à l’observation des présupposés dans un énoncé de
dissertation, il faut alors revenir ultimement sur des énoncés qui auront déjà été travaillés en classe lors
d’une activité antérieure (dont certains peuvent être intégrés à la série d’assertions soumise au préalable),
en faisant intervenir les élèves pour qu’ils repèrent les présupposés et leurs supports, et qu’ils commentent
brièvement en quoi ils peuvent être un lieu de divergence.
Activité 6. Rédiger une introduction
Objectifs : intégrer les éléments dégagés par l’analyse de l’énoncé dans un segment textuel ordonné ; lier
les opérations de recherche d’arguments et de cadrage de la discussion.
Durée : 1 à 2 périodes (à reproduire 2, 3, n fois, selon la progression des élèves).
Cette dernière activité boucle le parcours didactique, puisqu’elle permet de revenir sur ce qui aura été
préalablement observé en termes de fonctions endossées par une introduction de dissertation, et qu’elle lie
les opérations abstraites d’analyse à des opérations plus concrètes de mise en texte, c’est-à-dire d’expansion
et de structuration de composantes formulées tout d’abord de façon condensée.
Comme nous l’avons indiqué auparavant (voir la partie 2 du présent chapitre), le moyen le plus simple et
efficace pour mener cette étape didactique est de confronter les élèves à un modèle d’introduction et de leur
demander (en tout cas durant les premières phases de l’activité) de se conformer à ce patron textuel afin de
rédiger leur introduction. L’enseignant leur présente donc en premier lieu ce modèle, en détaillant ses cinq
étapes, en expliquant leur rôle dans la réalisation des fonctions d’une
introduction, et en justifiant la
structure du modèle, l’ordre des étapes (pour cela, on se référera à ce que nous avons indiqué ci-dessus
dans la partie 2). Il propose ensuite un ou deux exemples d’introduction qui suivent ce modèle, exemples
articulés autour d’énoncés qui ont déjà fait l’objet d’un travail en classe –
soit pour des recherches
d’arguments, soit pour l’identification d’éléments de cadrage du débat, soit (idéalement)
pour les deux
types d’opérations. Il doit veiller à chaque fois à mettre en relief la transformation d’une composante
abstraite – un thème identifié, un élément de désaccord, un argument... – en un segment de texte concret.
En
particulier, il s’agit d’éclairer les liens qui existent entre les deux étapes-bornes de l’introduction –
l’amorce et l’exposé de la problématique – et les composantes mises au jour lors d’une
recherche
d’arguments et d’exemples. Invitant le lecteur à entrer dans le texte par le biais d’une situation concrète,
l’amorce mobilise en effet un exemple (fait singulier avéré ou situation prototypique), que l’on pourra tout à
fait reprendre dans le développement (au moins comme simple évocation, si l’amorce exploite déjà toute la
substance de l’exemple). Quant à la problématique qui sert à la fois de clôture à l’introduction et d’annonce
des étapes du développement, elle déploie le problème de fond dans certaines de ses facettes, facettes qui
bien entendu correspondent aux aspects que l’on aura retenus comme arguments. Entre ces deux étapes-
Chapitre 6. Elaborer le plan de la dissertation
Apports théoriques
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