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Polguère, Alain,
Lexicologie et sémantique
lexicale. Notions fondamentales
, 3
e
édition, Les
Presses de l’Université de Montréal, 2016.
Xavier Blanco, Universitat Autònoma de Barcelona
OUVRAGE D
’A
LAIN
P
OLGUERE
est une introduction à la
lexicologie et à la sémantique lexicale structurée en dix
chapitres, qui introduisent successivement les notions que
tout étudiant souhaitant s’initier à ces disciplines se doit de connaître.
Ces notions sont présentées de façon à constituer un vrai
système notionnel, basé sur la Théorie Sens-Texte et sa composante
lexicale, la Lexicologie Explicative et Combinatoire, qui ne reste pourtant
pas enfermé dans le cadre de cette seule théorie.
Le volume qui fait l’objet de ce compte-rendu correspond à la
troisième édition (2016) d’un livre paru en 2003. Cette édition introduit
de très nombreux ajouts et améliorations qui concernent notamment
des précisions sur la terminologie retenue, une présentation plus
complète de la phraséologie, de nouveaux exercices avec leurs corrigés,
de nouveaux exemples et une bibliographie, présentée à la fin de chaque
chapitre, qui a fait l’objet d’une sélection très soigneuse et est
accompagnée de commentaires extrêmement utiles qui en justifient le
choix et en suggèrent des voies d’exploitation possibles.
***
Dans le premier chapitre, qui a comme titre Notions préliminaires,
l’auteur propose des définitions, entre autres, pour langue
1
, parole,
locuteur et destinataire et il introduit les niveaux de fonctionnement des
langues (sémantique, syntaxe, morphologie et phonologie). Il met également
en relief la particularité de la linguistique comme discipline qui doit
employer son propre objet d’étude (la langue) comme métalangage (la
1
Nous écrivons en italique la première occurrence des notions (associations concept-terme)
qui sont explicitement définies dans le livre de Polguère. Bien entendu, ce compte-rendu ne
contient pas toutes les notions présentées dans l’ouvrage.
L’
Xavier Blanco Lexicologie et sémantique lexicale. Notions fondamentales (A. Polguère)
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métalangue est la langue en tant qu’outil employé pour effectuer sa
propre description). Loin d’être triviale, une présentation comme celle
qui nous est proposée dans le chapitre 1 est d’une grande difficulté.
L’auteur a réussi un vrai tour de force en arrivant à poser sur la table
une telle panoplie de notions décrites de façon extrêmement
succincte, mais rigoureuse, en à peine une douzaine de pages. De plus,
il prend le soin de signaler ce qu’il estime être les deux principales
limites de son approche : le fait de se centrer essentiellement sur le
code linguistique (au détriment d’autres aspects du fonctionnement
du langage) et le fait de s’en tenir à l’étude synchronique de la langue.
Le chapitre 2 (Signe linguistique) commence par une définition du
signe, suivie d’une présentation rapide de la sémiotique (qui n’oublie
pas l’importante distinction entre signe et sémiose) et des types de signe
d’après différents points de vue (dichotomie entre signes intentionnels et
non intentionnels, d’une part ; tripartition entre icône, symbole et indice,
d’autre part, sans exclure les types hybrides). Sont introduites et
commentées les cinq propriétés du signe linguistique selon Saussure
(association indissoluble signifié↔signifiant, caractère arbitraire du
signe linguistique, caractère figé du signe linguistique, caractère
évolutif du signe linguistique et caractère linéaire du signe
linguistique). À ces cinq propriétés, l’auteur ajoute le caractère
synchroniquement fini de l’ensemble des signes de chaque langue et
de l’ensemble des règles de combinaison de ces signes. Deux grandes
oppositions sont également mises en relief : celle qui oppose signe
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