1 I.A Y sur Z =
L’individu X dispose l’objet physique Y sur Z
• horizontalement sur la superficie de Z
• dans le sens de la longueur de Y
(2)
X couche 1 III.A.3 avec Y =
L’individu X passe la nuit avec l’individu Y
• pour dormir
• en étant couché aux côtés de Y
Chacune des définitions (1) et (2) est constituée d’un definiendum – qui
identifie la forme propositionnelle du lexème prédicatif défini – et d’un definiens – la paraphrase définissante, elle-même structurée en genre prochain (ici, en gras) et
différences spécifiques. Notons que, pour être rigoureux, il nous faudrait identifier
chaque sens lexical utilisé dans les définitions ci-dessus au moyen de numéros
d’acceptions
7
.
Comme on le voit, le genre prochain peut être l’hyperonyme de L –
DISPOSER
hyperonyme de
COUCHER
1 I.A –, si une telle lexicalisation existe, ou un syntagme
compositionnel (syntagme libre ou collocation) – la collocation passer la nuit en
(2) –, si la langue n’offre pas d’hyperonyme suffisamment spécifique. Ce dernier
point est très important. Il est clair que, dans la hiérarchie des lexies du français,
PASSER
[une période de temps]
est hyperonymique relativement à
COUCHER
1 III.A.3 . Son
sens est cependant bien trop vague pour fonctionner comme genre prochain dans la
définition (2) : le genre prochain doit être suffisamment proche du contenu
sémantique de la lexie définie pour pouvoir être considéré comme une paraphrase
minimale, cette dernière notion étant prise comme primitive et non définie dans
notre système notionnel.
2.2. Définition de la notion d’étiquette sémantique À partir des notions préliminaires présentées ci-dessus, il est aisé de définir
celle d’étiquette sémantique.
D
ÉFINITION
– L’étiquette sémantique É de la lexie L est la forme normalisée du
genre prochain de la définition de L qui établit l’appartenance de L à une
classe sémantique de lexies d’au moins deux éléments.
Comme on le voit, la notion d’étiquette sémantique repose presque
entièrement sur celle de genre prochain d’une définition. Elle s’en distingue en
7
Faute de place, nous ne pouvons justifier en détail le contenu de ces deux définitions.
Mentionnons que, dans le cas de (2), nous nous focalisons sur une acception du vocable
COUCHER
1 tout à fait distincte de celle employée dans une phrase comme Luce n’a jamais pardonné à son mari d’avoir couché avec une amie d’enfance. L’acception traitée en (2) dénote une situation où X
et Y passent la nuit ensemble (principalement) pour dormir. De plus, nous n’avons pas indiqué
que X et Y passaient la nuit dans le même lit, dans la mesure où X peut tout à fait coucher