partie du développement.
(B) Le deuxième type de progression textuelle que nous envisagerons ici est une variante légèrement
plus complexe du premier : l’élève y ajoute, juste avant la synthèse intermédiaire, un contre-argument,
éventuellement assorti d’un contre-exemple, qui vient nuancer l’argument sur lequel s’est construit le
paragraphe – soit le schéma
[ ARG > DÉV > EX > CONTRE - ARG > CONTRE - EX ] .
L’exemple suivant reprend en grande partie celui donné en (A) :
[Mise en contexte >] « Vivre libre, c’est souvent vivre seul » : ce propos du chanteur Renaud invite à s’interroger sur
le rapport qui existe entre notre désir de liberté et notre besoin de nouer des relations avec autrui.
[Idée directrice ou argument >] Les relations humaines impliquent en général l’idée d’un devoir envers l’autre.
[Développement de l’argument >] Si je noue une relation avec une personne, il y a souvent l’idée que j’ai des obligations envers elle,
comme elle en a envers moi. Ces obligations proviennent de diverses sources, comme la morale, les conventions
d’une société ou même ses lois. L’essentiel est qu’elles sont parfois ressenties comme des contraintes pesantes
qui font obstacle au désir de liberté. On peut être alors tenté de renoncer à s’engager dans une relation et, donc, à
lui préférer une forme de solitude, car c’est le prix à payer pour échapper à des devoirs jugés incompatibles avec la
liberté.
[Exemple >] L’exemple de la relation de couple s’avère à ce titre particulièrement intéressant. Même si tout
le monde ne les respecte pas, on associe souvent au rôle de partenaire amoureux certains devoirs forts vis-à-vis de
l’autre : le devoir de fidélité (ne pas avoir d’autres relations amoureuses en parallèle), ou encore le devoir de
rendre des comptes (informer son partenaire de son emploi du temps, de ses absences, de leurs motifs...). On
observe alors, dans notre société actuelle, des personnes qui se refusent à nouer des relations amoureuses selon
ce modèle traditionnel, jugeant celles-ci trop contraignantes et nuisibles à certains exercices de la liberté (le fait de
disposer de son corps et/ou de son cœur selon ses envies, le fait d’aller et venir sans rendre de comptes...).