[Synthèse intermédiaire >] En somme, à l’image de la relation de couple, les relations sont culturellement associées à des
devoirs envers l’autre. Le désir de vivre libre pourrait alors – comme le suggère Renaud – conduire l’individu à
« vivre seul ».
Cette progression textuelle (C) ne bénéficie pas de la même lisibilité que les précédentes, cela en raison du
fait qu’
elle retarde volontairement la livraison de l’argument principal du paragraphe . Elle
repose sur une logique d’
induction généralisante : d’abord un exemple concret (à valeur heuristique) ;
ensuite seulement l’argument que l’on peut en dégager à un niveau plus général. Une progression de ce
type a pour avantage notable de
rompre la monotonie et d’introduire une variation bienvenue au sein du
développement. Le lecteur est invité à suivre l’émergence progressive d’une idée directrice qui ne lui est pas
livrée dès l’ouverture du paragraphe : il y a donc un effet d’attente. Le lecteur doit pour cela raisonner du
particulier au général et opérer, au fil du paragraphe, une montée en abstraction. On voit ici la différence
avec le type (A), qui suit un mouvement du général au particulier, dans une pure visée d’illustration.
(D) Le dernier type de progression textuelle que l’on envisagera ici consiste, après une brève mise en
contexte, à
livrer d’abord une idée qui s’oppose à l’idée directrice du paragraphe . Dans un
premier temps, l’élève
donne un argument qui vaut comme un contre-argument à la position qu’il s’apprête à développer lui-même . Dans un deuxième temps seulement, l’élève avance ce qui est
l’argument principal de son paragraphe. La synthèse intermédiaire permet à l’élève de faire ressortir la
validité de l’idée directrice, tout en admettant qu’elle peut sembler inacceptable ou douteuse à première
vue.
L’énoncé suivant de l’écrivain anglais Paul Bowles peut donner lieu à ce type de progression