l’origine du dialogue que l’on va nouer dans la dissertation, un échange initial de
répliques qui aurait pour conséquence qu’une conversation ronronnante « grippe » soudainement et
devient une interaction plus ou moins polémique, parce qu’elle a fait soudain émerger un point de
désaccord entre interlocuteurs. C’est d’ailleurs une activité que l’on peut proposer aux élèves, pour une
première approche intuitive : en tenant compte d’un énoncé donné, imaginer le démarrage d’une
discussion où
l’énoncé en question prendrait sens comme intervention réactive s’opposant à une réplique
qui viendrait d’être proférée
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. Dans ce contexte d’échange, il faut alors que chacun détermine ce dont les
interlocuteurs sont en train de parler (identification du
thème ), et l’affirmation qui déclencherait un contre-
discours
cohérent (et non pas une intervention « à côté de la plaque ») sous la forme de l’énoncé choisi
(identification du
contre-énoncé ). Par exemple, à partir d’un énoncé de Gide déjà observé au chapitre 3 :
– Quand on aime, on est forcément sincère.
– Non, au contraire,
quiconque aime vraiment renonce à la sincérité .
Quoique bref, un tel échange de répliques permet de constater que le
thème d’une discussion sera
nécessairement
ce qui est commun aux deux interventions , le second interlocuteur enchaînant sur
ce qu’il peut en effet reprendre à son compte – le thème –, et faisant en revanche varier le reste, afin de
formuler un
propos distinct de celui qui précède.
Toutefois, afin de guider au mieux les élèves dans toute forme d’opération visant à démarquer au sein
d’un énoncé de dissertation un thème et un propos, il convient de préciser