[ ARG > DÉV > EX ] . Cette progression textuelle a pour
principaux atouts sa clarté et sa grande lisibilité. Elle suit une logique de
justification a posteriori : on pose d’abord
l’argument, puis on le développe en montrant qu’il fournit une bonne raison d’accepter la thèse discutée, avant de
l’illustrer par un exemple. Il faut toutefois prendre garde au risque de monotonie si elle est appliquée de manière
exclusive durant tout le développement. Il est par ailleurs à noter qu’elle fonctionne particulièrement bien lorsque
l’élève opte pour un plan dit « antithétique », où les arguments en faveur et en défaveur de la thèse discutée sont
répartis en deux parties bien distinctes du développement.
(B) Le deuxième type de progression textuelle est une variante légèrement plus complexe du premier : l’élève y
ajoute, avant la synthèse intermédiaire, un contre-argument, éventuellement assorti d’un contre-exemple, qui
vient nuancer l’argument sur lequel s’est construit le paragraphe – soit le schéma
[ ARG > DÉV > EX > CONTRE - ARG > CONTRE - EX ] . Même si elle articule des arguments dont l’orientation est divergente, cette progression
conserve une excellente lisibilité. Cela tient au caractère prévisible de son déroulement : le lecteur y trouve dès
l’entame l’argument principal, auquel s’oppose par la suite un contre-argument. On note à ce sujet que cette
progression textuelle fonctionne particulièrement bien pour le plan dit « à controverse constante », où chaque
paragraphe organise
localement une confrontation entre des points de vue opposés (pour et contre la thèse
examinée).
(C) Il est possible de partir d’un exemple concret et spécifique : celui-ci est alors livré dès l’entame du paragraphe,
après une brève mise en contexte. L’exemple est présenté de manière à faire progressivement émerger un
argument plus abstrait et plus général – soit le schéma