Charleroi X



Yüklə 9,92 Mb.
Pdf görüntüsü
səhifə45/59
tarix02.01.2022
ölçüsü9,92 Mb.
#2290
1   ...   41   42   43   44   45   46   47   48   ...   59
of the Rheumatic Diseases.

Des  données  probantes  montrent  que  la  mise  en  place, 

dans  la  polyarthrite  rhumatoïde,  de  stratégies  thérapeu-

tiques axées sur un contrôle inflammatoire précoce permet 

de freiner la progression radiographique. Néanmoins, une 

partie des personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde 

présente  une  progression  de  l’arthrite  à  la  radiographie 



ORTHO-RHUMATO | VOL 12 | N°3 | 2014

45

malgré une faible activité de la maladie. Etant donné qu’à 



terme, les lésions articulaires s’accompagnent d’une plus 

grande limitation fonctionnelle et d’une diminution de la 

qualité de vie, il serait intéressant de pouvoir prédire dès 

le  diagnostic  quel  patient  est  exposé  à  un  risque  de  pro-

gression radiographique significative. Plusieurs études ont 

tenté  récemment  de  développer  des  matrices  de  risque 

susceptibles  d’être  utilisées  dans  la  pratique  clinique, 

afin de prédire ce que l’on appelle la «progression radio-

graphique  rapide».  Les  paramètres  cliniques  identifiés 

comme des facteurs prédictifs et inclus dans ces matrices 

comprennent  notamment  des  marqueurs  de  l’inflamma-

tion (sédimentation, CRP), les érosions présentes au stade 

initial et objectivées à la radiographie, le nombre d’articu-

lations gonflées et le statut d’auto-anticorps. Aucune de ces 

études n’a toutefois évalué l’effet du tabagisme. Pourtant, 

une  série  d’études  conduites  avant  l’ère  des  traitements 

biologiques avaient révélé que les fumeurs atteints de po-

lyarthrite rhumatoïde développent un plus grand nombre 

de lésions radiographiques. Les fumeurs présenteraient en 

outre une moins bonne réponse clinique, tant au métho-

trexate qu’aux anti-TNF, dans la polyarthrite rhumatoïde 

précoce.


Saidis  Saevarsdottir  (Karolinska  Institutet,  Stockholm, 

Suède)  et  ses  collègues  ont  évalué  les  facteurs  prédictifs 

de  la  progression  radiographique  dans  la  population  de 

l’étude SWEFOT. 

Dans  le  cadre  de  cette  étude,  des  personnes  naïves  de 

DMARD atteintes de polyarthrite rhumatoïde ont débuté 

un traitement par méthotrexate. Les participants qui obte-

naient un score DAS 28 inférieur à 3,2 après 3 à 4 mois  

(n = 147) sont restés sous méthotrexate. Les autres ont été 

à  nouveau  randomisés,  pour  recevoir  soit  de  l’infliximab 

(n  =  128),  soit  l’association  sulfasalazine  +  hydrochloro-

quine  (n  =  130).  Une  cohorte  de  269  patients  issus  des 

trois groupes (méthotrexate, méthotrexate + infliximab ou 

trithérapie) a été utilisée pour réaliser une analyse multi-

variée. Les chercheurs ont défini la progression radiogra-

phique comme une augmentation ≥ 5 du score de Sharp 

modifié par van der Heijde après 1 an.

Sur les 311 patients ayant des images radiographiques dis-

ponibles au début de l’étude et lors du suivi, 79 ont présenté 

une progression radiographique. Les paramètres suivants 

étaient des facteurs prédictifs indépendants de la progres-

sion radiographique au début de l’étude: érosions, vitesse 

de sédimentation et CRP. Le statut de fumeur au moment 

du  diagnostic  était  également  un  facteur  prédictif  indé-

pendant  de  la  progression  radiographique.  Le  tabagisme 

en cours d’étude s’est même avéré être le facteur prédictif 

le plus puissant d’une progression radiographique rapide.

Dans un modèle de risque en trois dimensions – basé sur 

le comportement tabagique en cours d’étude, les érosions 

initiales  et  la  CRP  –  rendant  compte  de  la  progression 

radiographique  rapide,  63%  des  participants  qui  réunis-

saient  les  trois  facteurs  prédictifs  ont  présenté  une  pro-

gression radiographique, contre 12% dans le groupe qui ne 

présentait aucun de ces facteurs. Ces résultats étaient com-

parables pour les hommes et les femmes et pour les diffé-

rents groupes de traitement. Selon les auteurs, cette ma-

trice peut donc aider à identifier précocement les patients 

qui ont un risque accru de progression radiographique de 

la maladie, quel que soit le traitement choisi sur la base des 

résultats cliniques.

Saevarsdottir S, Rezaei H, Geborek P. Current smoking status is a strong predictor of 

radiographic progression in early rheumatoid arthritis: results from the SWEFOT trial. Ann 

Rheum Dis, publication en ligne, 4 avril 2014.

QUELLES SONT VOS COMPÉTENCES  

EN MATIÈRE DE SANTÉ?

Dans une étude transversale, les compétences en matière de santé (une aptitude élégamment désignée par les 

Anglais par le terme de «health literacy»)ont été plus fortement associées au statut fonctionnel des personnes 

atteintes de polyarthrite rhumatoïde, qu’à la prise de corticoïdes, au statut tabagique ou à l’utilisation de produits 

biologiques. De plus, ces compétences n’étaient pas liées au niveau d’éducation. Tels sont les résultats rapportés 

par Liron Caplan et collègues dans la revue Arthritis Care & Research.

Les  aptitudes  ou  compétences  d’une  personne  corres-

pondent à sa capacité (et sa volonté) à rechercher, com-

prendre et utiliser des informations relatives à la maladie, 

à  la  santé,  à  l’auto-prise  en  charge  et  à  l’offre  de  soins. 

C’est le concept que les scientifiques ont à l’esprit lorsqu’ils 

parlent de health literacy, ou de compétences en matière 

de santé. Des études antérieures, qui mettaient des com-

pétences en matière de santé en rapport avec l’évolution 

d’une  polyarthrite  rhumatoïde,  ne  disposaient  pas  de  la 

puissance  suffisante  ou  ne  tenaient  pas  suffisamment 




ORTHO-RHUMATO | VOL 12 | N°3 | 2014

46

BÉLIMUMAB PLUS TRAITEMENT STANDARD  



DANS LE LUPUS

Le contrôle de la maladie et le profil de sécurité se sont maintenus chez des patients présentant un lupus actif et 

recevant du bélimumab en association avec un traitement standard pendant sept ans. Telle est la conclusion for-

mulée par Ellen Ginzler et ses collègues dans le cadre d’une étude en double aveugle, contrôlée par placebo. Les 

résultats de cette étude ont été publiés dans The Journal of Rheumatology.

En dépit des récentes améliorations enregistrées en termes 

de survie chez les personnes présentant un lupus érythé-

mateux  disséminé  (LED),  cette  affection  reste  associée  à 

une  mortalité  significative.  Le  risque  de  mortalité  accru 

est imputable aux pathologies cardiaques, aux pathologies 

rénales, aux complications des épisodes sévères de LED et 

à  certaines  tumeurs  malignes  (hématologiques  et  cancer 

du poumon).

L’identification  des  biomarqueurs  susceptibles  d’aider  à 

prédire l’évolution de la maladie et la réponse au traitement 

est déterminante pour assurer une bonne prise en charge 

de la maladie. Il est aujourd’hui établi que les personnes 

atteintes  de  lupus  et  d’autres  maladies  auto-immunes 

surexpriment le facteur de stimulation des lymphocytes B 

(BLyS). Des études antérieures ont déjà montré une corré-

lation entre les taux de BlyS et certaines modifications de 

l’activité de la maladie dans le LED. Une augmentation des 

taux sériques de BLyS serait notamment prédictive d’une 

augmentation de l’activité de la maladie.

Le  bélimumab,  un  anticorps  humain  monoclonal  anti-

Ig-G1-lambda, se lie au BLyS humain soluble et inhibe ce 

stimulateur de lymphocytes. Une étude de phase II a montré  

compte  de  facteurs  d’influence  potentiels.  Liron  Caplan 

(Université du Colorado, Denver, Etats-Unis) et collègues 

ont  étudié  la  relation  entre  compétences  en  matière  de 

santé et statut fonctionnel en se basant sur une cohorte de 

6.052 personnes participant à une étude observationnelle 

prospective, qui contrôlait une série de covariables impor-

tantes.  Le  statut  fonctionnel  a  été  évalué  sur  la  base  du 

score  HAQ  (Health Assessment Questionnaire).  L’alpha-

bétisation en matière de santé a ensuite été évaluée à l’aide 

de deux questions validées, examinant les compétences en 

matière de santé (à savoir, la question SILS1: «A quelle fré-

quence avez-vous besoin d’aide pour lire des instructions, 

des  brochures  ou  d’autres  informations  écrites  fournies 

par votre médecin ou votre pharmacien?», et la question 

SILS2:  «Avez-vous  l’habitude  de  compléter  vous-même 

des formulaires médicaux?»). Des données étaient égale-

ment recueillies sur les caractéristiques démographiques, 

les comorbidités, le soutien social, le niveau d’éducation, 

les troubles visuels, les problèmes de mémoire, ainsi que 

sur l’utilisation de corticoïdes, de DMARD et de produits 

biologiques.

Les chercheurs ont constaté des compétences limitées en 

matière de santé chez 7,0% et 4,3% de la population (pour 

les questions SILS1 et SILS2, respectivement). Après cor-

rection pour toutes les covariables, les compétences limi-

tées  en  matière  de  santé  se  sont  révélées  associées  à  un 

score HAQ supérieur de 0,376 point par rapport aux com-

pétences de santé élevées (p < 0,001). Cette relation s’est 

maintenue  même  après  correction  pour  le  niveau  d’édu-

cation, et les résultats étaient comparables pour les deux 

instruments  SILS.  Des  compétences  limitées  en  matière 

de  santé  étaient  également  corrélées  à  une  moins  bonne 

observance thérapeutique rapportée par le patient. Par ail-

leurs, les problèmes de vue et de mémoire étaient associés 

à un moins bon statut fonctionnel.

Les  auteurs  font  remarquer  que  leur  étude  présente  une 

série  de  limitations  (les  questions  SILS  1  et  2  portent 

uniquement  sur  des  informations  écrites;  il  est  probable 

que  d’autres  variables  puissent  également  exercer  une 

influence…). Toutefois, ils pensent pouvoir conclure que, 

dans  cette  étude,  les  compétences  en  matière  de  santé 

étaient plus fortement associées au statut fonctionnel qu’à 

la  prise  de  prednisone,  à  l’utilisation  de  produits  biolo-

giques ou au statut tabagique, et ce indépendamment du 

niveau  d’éducation.  En  d’autres  termes,  les  compétences 

de santé peuvent jouer un rôle important dans la compré-

hension du statut fonctionnel des personnes atteintes de 

polyarthrite rhumatoïde. Des questions simples devraient 

permettre au médecin d’identifier, dans sa pratique quoti-

dienne, les personnes ayant des compétences limitées en 

matière de santé et qui sont de ce fait exposées au risque 

d’obtenir de moins bons résultats.

Caplan L, Wolfe F, Michaud K, Quinzanos I, Hirsh J. Strong association of health literacy with 

functional status among rheumatoid arthritis patients: a cross-sectional study. Arthritis Care 

Res2014;66:508-14.




ORTHO-RHUMATO | VOL 12 | N°3 | 2014

47

UTILISATION D’UNE HERBE CHINOISE  



DANS LA PRISE EN CHARGE  

DE LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE




Yüklə 9,92 Mb.

Dostları ilə paylaş:
1   ...   41   42   43   44   45   46   47   48   ...   59




Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©azkurs.org 2024
rəhbərliyinə müraciət

gir | qeydiyyatdan keç
    Ana səhifə


yükləyin