Siège de la tumeur primitive
Fréquence
Ceinture pelvienne
22
Cotes
18
Vertèbres
10
Fémur
10
Tibia
10
Péroné
10
Humérus
8,5
Autres
11,5
La douleur était le premier symptôme qui a poussé nos patients à consulter
puis l’apparition d’une tuméfaction dont la taille est rapidement croissante,
compliquée chez un cas d’une fracture pathologique.
Les travaux de HUVOS AG et WIDHE B (58, 59) ont montré que l
e principal
signe d’appel est la douleur. D’intensité variable, permanente ou transitoire, elle
peut s’accompagner de fièvre.
Les radiographies standards de tous nos malades ont montré des éléments en
faveur du sarcome d’Ewing. Elles ont été complétées dans les 3 cas par une IRM qui
a montré: une lyse osseuse mal limitée donnant un aspect vermoulu, une réaction
périostée avec éperon de Codman et l’envahissement des parties molles qui a été
noté dans un seul cas.
Ces caractéristiques ont été démontrées par multiples travaux dont une étude
de FROUGE C et al, qui a montré le rôle de l’IRM dans l’analyse du sarcome d’Ewing
(59).
Le bilan d’extension fait de TDM thoraco-abdominale a révélé des lésions
secondaires pulmonaires dans deux cas.
111
Effectivement les grandes séries ont montré que le potentiel métastatique est
important et concerne surtout les poumons et le squelette.
Le diagnostic du sarcome d’Ewing été retenu avec une preuve histologique
chez tous nos patients.
Les deux patients métastatiques ont reçu une chimiothérapie première à base
d’adryamycine, vincristine et ifosfamide associé aux facteurs de croissance.
Ces deux cas n’ont pas répondu au traitement cytotoxique et l’évolution a été
marquée par la progression locale et métastatique puis le décès. Et le troisième
patient a été amputé.
Le Tableau (1) résume les résultats de protocoles comportant une
chimiothérapie première. Les protocoles les plus anciens étaient bâtis sur une
chimiothérapie
combinant :vincristine,
adriamycine,
cyclophosphamide,
actinomycine (VACA). Le bénéfice de l’addition de l’ifosfamide associé à l’étoposide
à une chimiothérapie de type VACA a été montré dans une étude randomisée
américaine pour les formes localisées mais cette association n’a pas eu d’impact sur
les tumeurs métastatiques (128).
112
Le pronostic des deux patients qu’on pu suivre était fâcheux, vu que les
deux étaient métastatiques d’emblée, et ils n’ont pas répondu au traitement
cytotoxique et l’évolution a été marquée par la progression locale et métastatique
puis le décès.
Selon des données publiées par Rosen G, 90% des malades mouraient du fait
de métastases pulmonaires et osseuses multiples avant l’ère de la chimiothérapie.
L’existance de ces métastases qui constitue un facteur pronostique majeur (44, 56).
Dans la série du NCI, seulement deux des malades initialement métastatiques
ont survécu. Les traitements les plus intensifs mis en œuvre dans l’étude américaine
IESS1 puis IESS2 ont permis d’élever le taux de rémission à 5ans à près de 30%.
Seule la série de Hayes rapporte un taux de rémission à 5ans proche de 50%.
L’espoir de la société française d’oncologie pédiatrique d’améliorer le sort des
patients métastatiques par l’autogreffe de la moelle a été totalement déçu : moins
de 15% restent vivants en rémission.
Le facteur essentiel de pronostic, après traitement est la réponse histologique
complète à la chimiothérapie. Selon Bacci, la probabilité de survie sans récidive à 5
ns était de 28% chez les mauvais répondeurs contre 77% chez les bons répondeurs.
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