De même que le latin, le gaulois fait partie de la famille des langues européennes. Lorsque les Romains ont conquis la Gaule en 52 av. J.-C., le latin parlé des soldats et des fonctionnaires romains s'est rapidement répandu; dès le IVème siècle, la langue gauloise avait presque totalement disparu au profit d'un latin déformé par l'accent gaulois, et imprégné de mots germaniques correspondant aux diverses invasions. Très largement issu du latin parlé, le français compte encore: une centaine de mots gaulois comme: alouette, balai, bouleau, bruyère, caillou, char, chemin, chêne, druide, dune, glaise, lande, ruche, soc, tonneau... près de mille mots germaniques comme: balafre, blafard, blanc, bleu, brun, butin, danser, effrayer, galoper, garder, gâteau, guère, guerre, guetter, hache, maréchal, orgueil, riche, sale, tomber, trop...
Le premier texte en français dont nous ayons connaissance date de 842. Il s'agit des Serments de Strasbourg. La France se divisait alors en deux zones linguistiques: on distinguait, dans le Midi, les dialectes où oui se disait oc, appelés par la suite dialectes de langues d'oc, et dans le Nord, les dialectes où oui se disait oïl, définissant ainsi les langues d'oïl. Les dialectes d'oïl furent prépondérants dans la mesure où Paris devint la capitale des rois: l'ancien français en est issu. De grands textes littéraires ont été écrits en ancien français du XIe au XIIIe siècle, textes écrits en vers et souvent chantéscomme la Chanson de Roland. Des six terminaisons du latin, ne sont restées en ancien français que celles du sujet et du complément. À la suite des invasions des Vikings en Normandie (Xe siècle) et de la constitution de l'empire arabe (du VIIIe au XIVe siècle), la langue française s'est enrichie en empruntant des mots qui lui manquaient. — Quelques emprunts à la langue normande comme: agrès, crique, hauban, — Quelques emprunts à la langue arabe comme: alambic, amiral, chiffre.