Le français a continué à évoluer aux XIIIe et XIVe siècles, les déclinaisons disparaissent peu à peu. Au XVIe siècle, l'ordre des mots (sujet, verbe, complément) devint désormais déterminant. L'enseignement s'effectuait toujours en latin, mais les écrivains souhaitaient que le français devienne une grande langue littéraire. Au XVIe comme au XVe siècle, la langue française est marquée par l'adaptation de beaucoup de mots latins (comme académie, agriculture). S'y ajoutent la multiplication des suffixes diminutifs (maigrelet), la construction de mots composés (aigre-doux) et l'emprunt d'environ 2000 mots à l'italien comme: artisan, brave, caporal, carnaval, charlatan, concert, escalier, façade, infanterie, sonnet..
À la fin du XVIe siècle, la langue française perd de son unité, et dès le début du XVIIe siècle, Malherbe , poète de la cour, cherche à discipliner la langue littéraire en faisant par exemple la chasse aux mots anciens, aux mots inventés, familiers, provinciaux ou techniques. En 1635, Richelieu fonde l’Academie française et, en 1664, paraît la première édition du Dictionnaire de l’Academie qui devait fixer le sens des mots, un sens souvent plus fort qu'aujourd'hui: un déplaisir est une profonde douleur et un ennui, un chagrin violent. Au XVIIIe siècle, la langue reste classique et s'affirme. Quelques mots sont empruntés à l'anglais: meeting, budget...