mise en contexte qui permet d’inscrire l’argument en passe
d’être formulé dans un cadre de réflexion plus large (l’élève peut notamment rappeler à quelle question
de la problématique cet argument va fournir un élément de réponse ou, le cas échéant, faire le lien entre
cet argument et d’autres arguments qui le précèdent dans le développement). (2) S’ensuit un énoncé qui
formule l’idée la plus importante du paragraphe. On parle de
l’idée directrice :
au niveau local du
paragraphe concerné, elle régit en effet les autres constituants qui lui sont subordonnés. Noyau du
paragraphe, cette idée directrice fonctionne aussi, au niveau cette fois global de la dissertation, comme un
argument favorable ou défavorable à la thèse discutée : elle fournit idéalement une bonne raison
d’accepter ou de ne pas accepter celle-ci. Les deux qualités essentielles sont ici la
saillance textuelle (en
tant qu’idée directrice, l’énoncé doit se démarquer par rapport aux énoncés environnants) et la
pertinence argumentative (en tant qu’argument, l’énoncé doit avoir un impact direct sur l’acceptabilité de la thèse
discutée). (3) Une fois formulé, l’argument doit bénéficier d’un
développement au sein du paragraphe :
développer un argument, c’est avant tout relier celui-ci de manière explicite à la thèse qu’il a pour fonction
de justifier ou de réfuter. L’élève conduit ainsi son lecteur de l’idée contenue dans l’argument à celle
contenue dans la thèse, en explicitant les étapes intermédiaires du raisonnement. (4) Le paragraphe
intègre aussi
un travail d’exemplification : s’il doit toujours recevoir une formulation générale et
abstraite, l’argument gagne à être assorti d’un (ou de plusieurs) cas concret(s) et spécifique(s). Dans un
paragraphe, l’exemple peut venir illustrer après coup un argument qui vient d’être formulé (fonction dite
«
illustrative ») ; il peut aussi être livré d’emblée pour permettre le dévoilement progressif de
l’argument lors d’une montée en généralité (fonction dite «