chaque enseignant trouvera dans les sections théoriques de quoi consolider ou approfondir sa propre compréhension des divers paramètres d’une dissertation et des différentes procédures requises par l’élaboration d’un texte relevant de ce genre singulier . Il est alors
envisageable de
s’approprier réellement l’enseignement de la dissertation , de le faire sien (sans avoir le
sentiment pénible de suivre une « méthode »), et de proposer à son tour des activités didactiques
« personnalisées » et peut-être plus efficaces que celles que nous donnons dans les chapitres suivants ou
celles que l’on trouve dans d’autres ouvrages didactiques – parce que l’on s’accorde à sa sensibilité, ou à
celle des élèves, et parce que l’on a suffisamment de connaissances pour évaluer le bien-fondé de ces
activités.
En somme, l’importance que nous avons accordée aux perspectives théoriques témoigne de notre souci
de ne pas construire un quelconque « modèle » didactique. Quand bien même nous indiquons une
structure générale de l’enseignement de la dissertation ainsi que des activités spécifiques, nous n’avons pas
eu le dessein de constituer une méthode ou un manuel – c’est-à-dire un
guide à avoir toujours en main et
que l’on suit pas à pas. Ce que nous souhaitons au contraire à celles et ceux qui s’aventureront dans ces
pages – même si certaines sont très denses –, c’est d’y trouver de quoi
se guider soi-même , sans être confiné
dans les limites d’une méthode que l’on appliquerait sans toujours savoir les tenants et aboutissants de ce
que l’on fait faire. On ne trouvera donc pas ici de fiches d’exercice « prêtes à l’emploi », parce que, à nos
yeux, le meilleur enseignement de la dissertation que l’on puisse proposer demeure celui que l’on fait
à sa guise , en suivant et en adaptant des propositions, ou en s’en distançant résolument, mais en disposant dans
tous les cas d’un savoir qui donne le sentiment de
faire juste .
Chapitre 1. Le genre de la dissertation
Apports théoriques
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