sur un plan dur ou dans un matelas coquille. Les lésions du
pied et de la cheville relèvent d’une immobilisation par
une attelle après nettoyage et application d’un pansement
stérile sur des plaies. En cas de lésion(s) ouverte(s) une
antibio-prophylaxie intra-veineuse (amoxicilline et acide
clavulanique ou clindamycine) est débutée au plus tôt, en
association au traitement antalgique et au remplissage
vasculaire éventuel (23).
Prise en charge aux Role 2/3
Évaluation initiale
À l’arrivée au déchoquage, les blessés sont pris en
charge de façon standardisée, en appliquant notamment
les principes de l’Advanced Trauma Life Support
(ATLS), avec une prise en charge des détresses vitales
suivie d’un examen clinique conduit « de la tête aux
pieds » (24). Dans le cas d’une victime par blast sans
détresse respiratoire ni circulatoire, il faut examiner les
tympans et rechercher de signes évocateurs de lésions
pulmonaires, abdominales ou neurologiques associées,
avant de se focaliser sur l’examen des extrémités (9).
Les « claques de pont » se présentent comme une
déformation douloureuse ou un œdème de l’arrière-pied.
Dans les formes sévères, avec des lésions étendues au
médio-pied et/ou au pilon tibial, il s’agit d’un pied gonflé
et déformé dont l’examen est limité (f ig. 7). Il s’agit
surtout de rechercher une ouverture cutanée, et d’évoquer
un syndrome compartimental devant la constatation
d’une tension cutanée excessive avec une peau luisante.
La recherche des pouls périphériques est souvent
irréalisable, mais il est possible d’évaluer la sensibilité
plantaire (9).
En plus de la radiographie du thorax, du bassin et de
l’échographie eFAST (extended Focused Assessment
with Sonography for Trauma) réalisées au déchoquage,
des radiographies des membres lésés sont pratiquées. En
l’absence de scanner, des clichés du rachis complet de
face et prof il complètent ce bilan. Dans un Role 3 le
scanner corps entier doit être systématique si le blessé est
hémo-dynamiquement stable. Il permet de rechercher
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