Assurer l’adhérence
«Combinant persistance et compliance, l’adhérence
thérapeutique est l’un des atouts majeurs du denosumab»,
note Serge Ferrari (Genève). Elle est très significativement
supérieure à un an et à 2 ans à celle que l’on observe
sous alendronate (15). Elle est également particulièrement
manifeste dans la phase d’extension de FREEDOM qui, pour
rappel, avait inclus les femmes qui avaient été compliantes
dans les deux groupes (placebo et denosumab) de la
première phase randomisée d’une durée de 3 ans. Ce qui
s’est traduit par un maintien des marqueurs du turnover
osseux (CTX et P1NP) au même niveau que pendant la
première phase, tout au long de la phase d’extension (16),
«soit durant 8 ans au total, démontrant ainsi également
qu’il n’y a pas d’échappement thérapeutique», remarque
Serge Ferrari. La même analyse montre que les patientes
qui étaient sous placebo au départ suivent après passage au
denosumab la même courbe positive en termes de densité
minérale osseuse (DMO) à la hanche et au niveau vertébral
que les patientes du groupe denosumab, ce qui s’est traduit
par une très faible incidence de fractures vertébrales, non
vertébrales et de hanche, inférieur à celui observé au cours
de la première phase. «Mais ces femmes avaient été
sélectionnées pour leur compliance», souligne-t-il. Enfin, ce
bénéfice a été constaté sans modification des paramètres
de tolérance.
Se posant ensuite la question de savoir dans quelle
mesure l’augmentation du bénéfice est liée à un biais de
recrutement ou à l’augmentation de l’action du denosumab,
Serge Ferrari a isolé les patientes du groupe placebo de
départ; au terme de la quatrième année, il a également
constaté une chute significative de l’incidence fracturaire (17),
semblable à celle qui a été observée entre la 3
e
et la
4
e
année du groupe denosumab. L’incidence fracturaire
annuelle non vertébrale passe ainsi de 1,98 au cours des
3 premières années à 1,43 la 4
e
année et 1,45 au cours des
années 4 à 7!
«En cela, le denosumab est unique, commente Serge
Ferrari, l’acide zolédronique ayant montré de son côté
une incidence annuelle similaire au cours de la phase
d’extension par rapport à ce qui avait été constaté dans la
première phase de l’étude HORIZON (18).»
Une des explications possibles de cette différence entre
les FREEDOM et HORIZON pourrait être la porosité de
l’os, le denosumab assurant une augmentation de densité
équivalente aux niveaux trabéculaire et cortical (19).
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