5. Non-redondance des arguments (ou des exemples) entre eux. Le plan permet à l’élève
d’accéder à une vue d’ensemble des arguments et des exemples qu’il va développer, que ceux-ci soient
favorables ou défavorables à la thèse discutée. Or l’un des objectifs de l’examen du plan est de repérer
d’éventuelles redondances entre les différents arguments ou entre les différents exemples prévus. Il n’est
pas rare que l’on s’aperçoive, en toute fin de rédaction, que l’on a en réalité donné
deux fois le même
argument ou le même exemple, malgré des formulations apparemment distinctes. Le problème de la
redondance doit donc être anticipé dès la relecture du plan.
6. Ordre des arguments et des exemples. La vue d’ensemble que fournit le plan permet également
à l’élève d’examiner la
progression de son futur texte, et ainsi de s’interroger sur
l’ordre selon lequel s’enchaînent arguments et exemples . Avec un léger recul, l’élève peut notamment identifier des zones de
son plan où cet ordre n’est pas optimal. Cela peut avoir trait au dosage de la
force (ou du
poids ) des
arguments ou des exemples présentés. Dans le plan présenté ici, l’argument 2 de la Partie 1 – l’animal
comme source de profit – est illustré par deux exemples : l’industrie agro-alimentaire, d’abord, l’industrie de
la fourrure, ensuite. L’ordre paraît ici adéquat, dans la mesure où l’industrie agro-alimentaire est
indéniablement plus puissante et touche un nombre plus élevé de consommateurs que l’industrie de la
fourrure : l’exemple 1 est ainsi un exemple particulièrement prégnant de la marchandisation de l’animal,
raison pour laquelle on le place en premier. L’ordre inverse (d’abord la fourrure, ensuite l’alimentaire) serait
moins habile : c’est en relisant le plan que l’élève qui l’aurait spontanément choisi pourrait le modifier.