Dissertation Micheli+Verselle global



Yüklə 3,43 Mb.
Pdf görüntüsü
səhifə129/150
tarix28.11.2023
ölçüsü3,43 Mb.
#167983
1   ...   125   126   127   128   129   130   131   132   ...   150
dissertation micheli verselle global uer fr

Le plan antithétique
présente une structure fondamentalement binaire. Dans la première partie du 
développement, l’élève considère la thèse dont il cherche à se démarquer et qu’il va, en fin de compte, 
rejeter : il livre une première série d’arguments et d’exemples en faveur de celle-ci. Cette première partie 
est donc l’occasion, pour l’élève, d’exposer les raisons pour lesquelles une thèse peut être acceptable, 
bien qu’il n’y adhère pas lui-même. Dans la deuxième partie, l’élève se tourne cette fois vers la thèse qu’il 
compte soutenir et qui s’oppose directement à celle qui a été considérée lors de la première partie. 
L’enjeu est alors de livrer une deuxième série d’arguments et d’exemples idéalement plus forts en faveur 
de la thèse prônée. En conclusion, l’élève fait un bilan de la discussion : il montre que les raisons 
d’accepter la thèse dont il se démarque sont – même si elles existent bel et bien – moins fortes que les 
raisons d’accepter la thèse qu’il soutient. Deux grands cas de figure sont à considérer, suivant la position 
de l’élève par rapport à la thèse qui est prônée par l’auteur de l’énoncé de départ. (A) En cas d’accord, la 
première partie considère la thèse 
rejetée par l’auteur
, tandis que la deuxième partie cherche à faire 
triompher la thèse 
prônée par l’auteur
.
 
(B) En cas de désaccord, les choses s’inversent : la première partie 
examine la thèse 
prônée par l’auteur
,
 
tandis que la deuxième partie tente de faire prévaloir la thèse 
rejetée par l’auteur

Le plan antithétique forme en fait, à l’échelle d’un texte, un vaste mouvement concessif

La concession est 
un processus argumentatif bien connu, que l’on observe plus facilement à l’échelle d’un enchaînement de 
deux énoncés. Il articule 
deux arguments
menant à 
deux conclusions opposées 
: il reconnaît l’existence 
d’un argument valable justifiant une première conclusion, mais pose aussitôt un autre argument jugé 
plus fort et justifiant une seconde conclusion inverse de la première. Le plan antithétique s’applique le 
plus naturellement dans le cas où l’objectif argumentatif de l’élève est de fonder un désaccord prononcé 
avec la thèse prônée dans l’énoncé de départ. La structure binaire du développement rend d’abord 
parfaitement visible la différence entre le point de vue de l’élève et celui de l’auteur de l’énoncé (ceux-ci 
étant « répartis » en deux blocs textuels bien distincts). La dynamique argumentative du plan antithétique 
suggère ensuite immanquablement que le second point de vue présenté dans le texte « l’emporte » sur le 
premier – quand bien même celui-ci repose sur des raisons que l’on a pris soin d’exposer au préalable. Le 
plan antithétique s’applique aussi, quoiqu’un peu moins naturellement, dans le cas d’un accord prononcé 
avec la thèse prônée dans l’énoncé de départ
.
 
Le problème est, ici, le suivant : dans la première partie, 
l’élève doit commencer par faire exister un point de vue qui n’a pas l’avantage de bénéficier 
déjà 
d’une 
formulation explicite au sein de l’énoncé-source. Quel que soit le cas de figure envisagé, le plan 
antithétique recèle une difficulté particulière dans sa mise en œuvre : s’il est mal maîtrisé sur le plan 
énonciatif (au niveau de la distinction entre « locuteur » et « énonciateur »), il peut donner au lecteur 
une 
impression de contradiction argumentative
.
 
L’élève doit donc apprendre, pour faire bon usage de ce type 
de plan, à 
marquer le degré auquel il prend en charge les arguments présentés successivement dans les 
deux parties
. En tant que locuteur, il doit notamment apprendre à reconnaître l’existence et la validité de 
certains arguments, tout en les imputant à un autre énonciateur, à un point de vue sur le monde qui n’est 
pas le sien propre. 


 Chapitre 6. Elaborer le plan de la dissertation 
Apports théoriques
113 
2.2. Le plan à controverse constante 
Le plan dit « à controverse constante » se distingue du plan antithétique par la manière dont il articule les 
points de vue contradictoires que suscite la thèse soumise à discussion. On partira ici de la définition 
proposée par Dupuis, Grossen & Rychner (séquence n°3, p. 24) : ce type de plan « instaure une 
confrontation permanente tout au long du développement, arguments en faveur de la thèse et contre-
arguments en faveur de l’antithèse se répondant à chaque étape ». Plus précisément, la problématique se 
compose de 2, 3 ou 4 questions qui, on le verra, concernent chacune un aspect différent de la thèse. 
Ensuite, 

Yüklə 3,43 Mb.

Dostları ilə paylaş:
1   ...   125   126   127   128   129   130   131   132   ...   150




Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©azkurs.org 2024
rəhbərliyinə müraciət

gir | qeydiyyatdan keç
    Ana səhifə


yükləyin